QUÊTE - Survis, petit être. [Utopie]

Suite à divers circonstances, tu te retrouves au beau milieu du Désert Eternel. Rêve ou réalité ? A toi de voir. Tu peux voir se lever le soleil, au loin. Et tu ne quitteras pas cet endroit avant la tombée de la nuit. A moins que tu ne meurs, bien sûr. Tu as à ta disposition une petite gourde d'eau et toutes les possessions que tu as pu accumuler jusque là. De multiples ennemis et de multiples dangers te feront face, te confrontant à tout ce que tu as pu vivre ou éprouver. Résiste à la corruption, résiste à la tentation, survis, et tu sortiras grandis de ces épreuves. Saches que si tu tombes sous la coupe de l'ennemi, la quête échoueras. Si tu es trop blessé ou trop fatigué pour poursuivre, cela revient à te faire tuer, à moins d'avoir de la chance. Un minimum de quinze ligne est imposé à chaque post, sans rappel à l'ordre possible. Un dé est mis en place, tire à chaque tour. Selon le jet obtenu, divers anomalies pourront survenir. Si tu restes plus de cinq jours, sauf empêchement valable, sans poster, la quête sera considérée comme perdue. Bon courage ! Pour ta première épreuve, une horde de hyènes t'attend, non loin, profitant des ombres pour s'approcher... Elles sont au nombre de 11.

J’ai chaud, mes yeux sont lourds et la tête me tourne.  Une lueur aveuglante perce les sils de mes yeux à moitié ouverts, me brule la rétine et me replonge dans le noir. A moitié debout, je titube sur un sol instable qui s’insinue dans mes chaussures, dans mes vêtements, comme de l’eau. Mais ça n’est pas de l’eau. Je tombe à genoux, les mains sur le visage je me protège de cette lumière infâme qui me détruit la vue, puis je m’ouvre peu à peu à ce nouvel environnement : Mes yeux discernent des contours, des bosses, des creux. Bientôt des couleurs apparaissent, m’apparaissent. Du jaune, du bleu.

Je suis sur une mer jaune qui ne bouge pas ; ses vagues sont immobiles, calmes, elles dorment sous un ciel sans nuage. Bon sang, où suis-je tombé ? J’examine ce sol, qui n’est en fait qu’un groupe de millier de milliards de milliards de minuscules grains. J’en empoigne un million dans ma main, ils glissent et vont rejoindre leurs frères, leurs sœurs, leurs amis ou que sais-je encore … J’entends une bourrasque de vent, et d’un seul coup, un bataillon de ces grains m’attaque le visage, me lacère la peau, mais ce n’est pas suffisant, je résiste ! Ces petites entailles font mal, mais ne sont pas graves.

Je reprends conscience de la situation. Je suis dans une contrée de petites choses qui veulent ma mort, sans jamais pouvoir l’obtenir, le soleil monte dans le ciel pour bruler aussi bien mes yeux que ma peau, une canicule monstre me dévore la boîte crânienne. Je me fouille. Mes affaires sont là, et aussi une poche remplie d’eau. J’en bois le strict minimum, sans avaler l’eau que je stocke dans mes joues. La montagne de grains projette son ombre menaçante sur moi, et pire encore, j’entends des glapissements, des jappements, des bruits sadiques qui viennent de plusieurs individus.

Une seule solution… Fuir.

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12

Tu prends donc tes jambes à ton coup, et parcours le désert aussi rapidement qu'il t'es permis de le faire. Dans ta hâte, tu continues ton chemin par dessus dunes et vallées. Au bout d'un moment qui te paraît une éternité, les ricanements des hyènes te semblent différents, et s'éloignent peu à peu. Si tu décide malgré tout de continuer ton chemin, tu te retrouveras face à des ruines étranges. Si tu te frayes un chemin parmi ces ruines, le dé décidera de ton sort. Entre 5 et 10, il te faudra survivre à l'assaut d'un serpent que tu as dérangé. Entre 10 et 15, tu te retrouveras face à un squelette animé par une magie de lévitation avancée. Au dessus, tu te retrouveras face à un staïpil géant. Et en dessous de 5, tu ne trouveras que de la pierre sur ton chemin. Tu auras malgré tout un peu d'ombre pour te reposer, si la vue de squelettes et de momies ne t'effraie guère. Quoi qu'il en soit, tu ne pourras pas rester éternellement ici, car la pierre deviendra rapidement brûlante.

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'Dé 20' : 20

Le temps passe. Je marche, cours, j’essaye d’écouter les sons autour de moi, mais le mélange d’adrénaline et de sueur qui émane de mon corps empêche mes neurones d’interpréter quoi que ce soit. Alors je fuis. Le soleil continu inexorablement sa course contre moi, il gagne toujours. La chaleur est de plus en plus oppressante,  mes yeux me brulent de plus en plus, ma peau à vif hurle sans bruit. Que faire ?... J’avale ma bouchée d’eau et continue ma course.

Quelque chose, au loin… Depuis combien de temps je fuis ?... Longtemps… Je ne sais pas… Je ne sais plus… Tout me semble long. Cette chose au loin, elle vibre, ses formes ne sont que fumée… Plus je me rapproche d’elle, plus elle s’affirme à mon regard. Des ruines ! Des ruines ! Je n’entends plus rien, derrière moi ! Je suis sauvé ! Je cours, mes jambes vont plus vite que ma pensée, une colonie de grains me poursuit dans les airs mais ne me rattrape pas. Le vent balaye mes cheveux, rafraîchit ma peau. Je me sens bien, libre.

La liberté a un prix. Celui du sang. Un énorme Staïpil se prélasse dans les ruines, fait crisser ses griffes sur la roche, les yeux fermés. J’avale ma salive. Il est l’une de mes seules possibilités de secours.  Que je pense à ce que je m’apprête à faire m’impressionne, le fait de voir mes mains exécuter mon plan d’elles même ne m’étonne cependant pas. Je sors une corde, la seule que j’ai pu voler lors de mes quelques aventures, de mon sac, la pose au sol. Je sors ma gourde et garde un peu d’eau dans ma bouche. Je me prépare. Dans ma main droite, corde et couteau, dans la gauche, un million de grain dont j’empêche la fuite.

Si mon plan réussit, j’aurais pile le temps de jeter de l’eau et des grains sur les yeux du Staïpil lorsqu’il se réveillera. J’aurais alors une unique occasion de l’agripper par le coup et de le chevaucher dans un mouvement acrobatique dont j’espère avoir le secret. Alors sur son dos, je pourrais lui planter mon couteau dans la chair et passer ma corde dans sa gueule, le temps qu’il hurle de douleur. Et là, je serais son maître.

Si la chance est avec moi.:

En effet, tu lances du sable et de l'eau aux yeux du staïpil, qui baille à ce moment là. L'eau arrive directement au fond de sa gorge. Dans le feu de l'action, tu continues ton mouvement et saute sur le dos de la bête. Cependant, tu n'as pas le secret des mouvements acrobatiques, et encore moins de chance. Tu atterris bien sur le staïpil, mais sur son dos, et pas dans une position adéquate. Le staïpil tourne la tête, frappe plusieurs fois le sol de sa queue, amusé. Après t'avoir bien secoué, la créature disparaît dans un nuage de sable. Ta corde retombe à terre, et toi avec. Plus de douze, et tu tomberas dans un souterrain que le staipil a ouvert. Moins de douze, et tu atterriras sur la roche dure. Tu auras alors l'accès au souterrain, ou pourras continuer ta traversée du désert. Mais réfléchis bien : Tu n'as plus d'eau.

Plus de dix, et tu atterris dans une salle où des serpents ont fait leur nid. Moins de douze, et la salle est vide, à quelques vieilles torches près. Il y a quatre torches disposés au coin de la pièce, et aucune issue visible, si, en parcourant les murs, tu trouveras des fentes indiquant la présence de passages scellés.

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4

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'Dé 20' : 6

Evidemment, rien ne se passe comme prévu. La bête fatigué n’a qu’avalé des grains, et le reste de mon eau. Une euphorie soudaine me gagne tandis que je me frappe la tête contre le sol, dépité. Je suis donc pris au piège, dans un lieu en ruine, entouré d’une mer composée unique de choses minuscules qui veulent me tuer, à me morfondre sur mon cas. Les choses pourraient être pire, j’aurais pu être mangé par ce Staïpil… Mais non, il a décidé de s’en aller, sans même me faire l’honneur de m’achever. Je m’assieds devant le trou béant au sol et le contemple. Il y a une pièce de roche, des torches à ses coins n'illuminent que ma pensée : Elles sont éteintes.

Je pourrais faire pas mal de choses.  Rester ici et mourir, ou agir. Ou je vais dans ce sous-sol, au risque de ne pas en ressortir, soit je reste dans cet enfer, au risque de griller sous sa chaleur. J’ai soif, et je n’ai plus d’eau.  Dans cette optique, et avec le peu d’esprit (il)logique que j’ai, j’ose imaginer que dans un sous-sol, l’air serait plus humide, plus frais, que dans cette pièce en contrebas je pourrais trouver un couloir ou aller. J’ose aussi imaginer que si je noue ma corde à un rocher, j’aurais une possibilité de remonter appréciable. Alors je me mets en œuvre, je noue et descends.

L’air est plus frais. Je ramasse les torches et les range. Plus qu’à tout mettre en œuvre pour trouver un passage, quelque part. Alors j’observe tout, je tâtonne tout, j’espère. La mort m’attend à tous les tournants, alors je prends mon temps, je suis minutieux. Si je trouve un quelconque passage, je l’emprunterai, et j’irais jusqu’au bout de celui-ci. Dans le cas contraire, j’essayerai de sortir de ce maudit endroit et j'affronterai les grains, le soleil et la mort pour survivre.

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11

Ton repérage te permet de trouver trois issues potentielles, mais rien ne te permet de les ouvrir. Après de minutieuses recherches, qui t'ont fait perdre du temps et de l'énergie, tu t’aperçois qu'une des issues possède une cavité. Quelque part dans la pièce se trouve une clef qui te permettra de l'ouvrir. Derrière la lourde porte en pierre t'attend :
- Moins de 10, un long tunnel bourré de pièges en tout genre et se terminant par un immense toboggan. A toi de voir comment tu t'en sors.
- Plus de dix : une autre salle, dans laquelle une mare a miraculeusement réussi à se former
- 10 : un mur de pierre, qu'il te faudra réussir à traverser d'une façon ou d'une autre.

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'Dé 20' : 17

Assez. Chercher sans trouver, quelle plaie. On n’arrive ni a s’ennuyer, ni  à apprécier pleinement l’acte. La recherche n’est agréable que quand elle est brève, concise et concluante. Mon entreprise ne respecte aucun de ses trois critères. Quelle plaie.

Quand tout espoir a disparu, quand les ombres vous tiennent entre leurs griffes… Au moment où l’on s’y attend le moins, à l’instant qui nous semble le plus long de notre vie… Une lueur apparait. Un sursaut d’orgueil parcourt vos neurones fatigués, une décharge d’adrénaline balaye vos veines, vos membres deviennent deux électrons libres qui s’affolent vers l’objet salvateur.

Alors, quand vous trouvez de l’eau dans un endroit plus chaud que l’enfer, vous ne pensez plus ; vous agissez. J’agis. Je cours, je vole, mais je m’arrête d’un coup devant la petite mare de liquide. Je ne veux pas gâcher cette eau, alors je réfléchis à comment l’utiliser, à comment la rationner. Je décide de remplir ma gourde une fois, d’en boire son contenu entier d’une traite. Ensuite, je m’organise. Je garde des torches et mon couteau à des endroits plus accessible, en cas de besoin. Je bois à nouveau et remplit une dernière fois ma gourde. Je ne resterai pas ici, il fait trop sombre et je ne sais pas comment allumer ces torches. Alors je sors.

Le soleil est presque à son zénith. Je me dépêche de sortir, je remonte la corde, la noue autour de mon épaule et reprend ma traversée, dans cette mer de grains.

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13

Tu as désormais le ventre plein d'eau pour t'aventurer dans le désert. Tu t'éloignes des ruines. Alors que tu marches à travers les dunes, le soleil atteins finalement le zénith. Malheureusement pour toi, tu as le ventre lourd, rempli d'eau comme il l'est. Et c'est alors que tu tombes sur la meute de hyènes que tu as déjà fuis une fois. Cette fois, tu auras du mal à en réchapper par la course.

L'avantage de boire, c'est qu'on a plus soif. Le désavantage de boire beaucoup d'eau alors qu'on a rien d'autre dans l'estomac, c'est qu'on devient lourd, en plus d'être stupide. Je suis lourd et me sens lourd, le poids de mes pensées se couple avec celui de mon ventre pour m'empêcher d'avancer. Je m'enfonce dans le sol jaune, je tombe et me relève, sans cesse, je titube comme un blessé vers la mort. Je sens le liquide gigoter en moi, tourbillonner, c'est une sensation aussi désagréable qu'étrange. Tout ça à cause de ma gourmandise. Quelle gourmandise ! De l'eau... Le soleil atteint son apogée, alors je décide de m'arrêter sur une aire de grains un peu plus plate que les autres.

Je regarde l'horizon, assis, je me prélasse sous l'astre du jour qui en retour me brûle la peau, me détruit les yeux, me fait suer à tout rompre. Je suis fatigué, mes yeux sont lourds... Je frôle la somnolence quand mon estomac me rappelle à l'ordre. J'ai faim. J'entame mon dernier bout de viande sèche, le yeux braqués dans le vide du ciel. Pas une étoile, pas un nuage. Juste ce soleil aveuglant. La viande n'est pas mauvaise, mais les grains du sol qui vont se poser sur elle eux sont indigestes. Des bruits familiers se font entendre. Ces mêmes bruit sadiques. Je manque de m'étouffer, rassemble mes affaires en me levant.

Au qui-vive, je monte la garde autour de moi. Les sons se rapprochent, ils sont imminents. Dois-je fuir ? Essayer de sauver ma peau ? Ou dois-je combattre ? Je ne fuirai plus. Plus maintenant. Je les tuerai tous, qui qu'ils soient. Cet endroit ne me tuera pas ! J'avale la dernière bouchée de mon repas, je m'étire et brandit mon couteau. Je n'ai pas peur. Je me fiche du nombre d'adversaire, ils gouteront de ma lame, bandits ou bêtes sauvages. Ma lame brille, j'observe d'un regard déterminé les alentours, j'écoute tout se rapprocher de moi. Des bêtes m'entourent alors, leurs crocs sortis, elles grognent. Je tourne sur moi même, je les observe, analyse leur formation. J'essaye de voir si elles ont un chef, une entité supérieure. Si c'est le cas, je m'y attaquerais en premier. Il goutera à ma lame et sera un exemple pour tous les siens. Ils mourront tous, je réduirai leurs os en poussières, je m'abreuverai de leur sang. Frénésie meurtrière, aide moi.

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'Dé 20' : 10

Tu t'en sors avec une morsure à l'avant-bras, et une autre à la cheville. Rien de mortel, cependant. Du moins, si tu trouves un moyen d'échapper à la tempête de sable qui se lève... Tu ne vois pas d'abris de là où tu es, mais peut-être y en a-t-il..
Les deux dés suivants détermineront :
- S'il y a un abri (10 ou plus)
- Si tu parviens à le trouver et à l'atteindre, ou si tu dois te sortir seul de la tempête sans compter sur un refuge. (12 ou plus : tu atteins l'abri)

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#1 'Dé 20' : 6

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#2 'Dé 20' : 11

Tout tourne autour de moi. Les éléments se déchainent, le vent hurle à tout rompre. Des milliers de grains m'agressent de tous les côtés, m'étouffent, me privent de l'oxygène qui m'est indispensable. Je suffoque et en avale plusieurs, je tombe au sol affaibli par les assaut discontinus de mes adversaires. Ils attaquent même un adversaire à terre ! Calme-toi. Calme. Expire, Inspire. Ferme les yeux, Utopie. Réfléchis. Rester ici, rouler en boule pourrait être une solution... Je n'aurais pas à combattre, je n'aurais qu'à patienter... Peut-être pourrais-je même dormir... Non ! Je suis déjà a moitié recouverts par cette marée compacte, si je ne bouge pas, je vais mourir enterré vivant ! Je ne veux pas finir ainsi, je ne veux pas mourir inconnu dans un monde peu connu de tous. Je veux découvrir ce monde, pas mourir bêtement parce que de petits êtres veulent ma peau !

Je me lève. Trouver une solution pour respirer convenablement. Vite. Je sens ma tête devenir lourde, une étrange sensation me prendre à la gorge. Vite. Réfléchis. Vite. Je trouve enfin la solution, je remonte mon habit pour qu'il soit au dessus de mon nez et de ma bouche pour pouvoir respirer à travers le tissu. Ça à l'air de fonctionner. C'est alors que le vent me ballote, me pousse de tous les côtés. Je ne suis plus maître de moi même, il contrôle mes gestes, mes mouvements, les directions que je prends. Je suis sa marionnette, et de ses mains d'artiste, il dirige mes membres. Mes bras, mes jambes. Tout se fait emporté. Je lâche prise.

Quand enfin je peux bouger à ma guise, je n'aperçois même plus le ciel, même plus le soleil. Tout le décor a prit cette teinte jaune, marron, la couleur de ces cailloux maudits qui ont fait de moi un envahisseur sans aucun pour-parler ! Je me débat dans la tempête, je bouge mes bras en tous sens pour avoir une chance de les vaincre ! Mais rien n'y fait. Il revienne toujours à la charge. Je n'ai plus qu'une solution : fuir. Prendre mes jambes à mon cou, courir, tomber sûrement, mais me relever, et courir à nouveau. C'est la seule possibilité. Il n'y a rien autour, que des grains, que de la poussière. Que des ennemis. Même le soleil a abandonné cette bataille. Je ne peux plus rien.

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'Dé 20' : 12

Alors que tu es sur le point de renoncer, de rester là et de te laisser ensevelir, la tempête s'arrête. Elle a peut-être duré moins d'une heure, mais elle t'as vidé de tes forces. Tu chancelles encore un moment avant de t'effondrer et de sentir quelque chose d'humide.
Par un quelconque miracle, tu es parvenu jusqu'à une oasis. En revanche, si un village n'a pas été construit là, elle n'est pas déserte : un groupe d'humains appréciant peu les démons a élu domicile ici. Ils ne te voient pas, ils te tournent le dos et sont lancés dans une grande conversation. Tu n'as aucun moyen de savoir s'ils sont armés ou non, et quelles sont leurs intentions. Que fais-tu ?

J'ai survécu ! J'ai survécu ! Je n'y crois pas. C'est beaucoup trop beau, beaucoup trop insensé. Un miracle. Le soleil brille et illumine ma peau, il confirme la réalité, il confirme le fait que je sois en vie. Je sens ses rayons chauds caresser ma peau, infiltrer ma chair et revigorer mon corps ! Enfin ! Je suis libre, je me suis échappé de ces tornades enragées, je ne suis plus emprisonné par ces bataillons de grains qui me tuaient à petit feu. L'astre du jour n'a pas beaucoup avancé dans le ciel. Combien de temps cette bataille a-t-elle duré ? Des jours ? Des mois ? Ou simplement quelques instants ?... Est-ce que tout cela était réel ?

Je marche. Je continue de marcher. Je marche encore. C'est vivifiant, de marcher. Quand on marche, on muscle ses jambes rapidement et efficacement. Je le sais, je marche souvent. Mais marcher fatigue vite, et pour continuer à marcher lorsqu'on n'arrive plus à marcher, il faut boire. Boire, c'est bien. On boit quand on a soif. Boire revigore. Mais je n'ai pas d'eau et sans eau je ne bois pas. Alors je pense que je vais mourir. Mourir, c'est mal. Quand on meurt... Bref, il fait chaud, j'ai mal au crâne et j'ai l'impression que monde ondule devant moi.

Ça y est. J'entends des voix. Des murmures lointains m'appellent ! Ma gorge est sèche, je rampe sur les grains, j'avance du mieux que je peux. Tout est flou. Soudain, ma main s'agrippe à quelque chose. De l'herbe. Partout. J'avance encore et j'arrive à une étendue d'eau que je bois sans ménagement. Je revis. L'eau est un sang qui se dilue dans mes veines, un oxygène qui s'infiltre dans mes poumons, je me sens bien. Mes les voix sont toujours là. De l'autre côté de l'eau, des hommes discutent. Je n'arrive pas bien à savoir combien ils sont. Je reste où je suis, je sors mon couteau et enfile mon gantelet. Je reste où je suis, je me repose, sur mes gardes. Je sais que je devrais les combattre. Mais je n'y suis pas prêt. Je mange un peu de viande. Et je me prépare. Au moindre signe suspect, au moindre moment d'innatention de leur part, je bondirais sur eux et les tuerai un par un.

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20

Les hommes ont chaud, eux aussi, et discutaient sur ce qu'ils allaient faire. Ils sentaient que s'ils restaient là trop longtemps, ils perdraient vraiment la tête. L'un d'eux se retourne, te vois, et te fais signe. Comme tu as fait un excellent jet, aucun d'eux ne prête attention à tes cheveux blancs ou à tes Ailes, ils pensent simplement que leur esprit leur joue un tour. Tu peux peut-être rester discuter avec eux. Tant que tu ne les offense pas, tu devrais être capable de repartir de l'oasis indemne. Cependant, s'ils t'indiquent une direction pour sortir du désert, la route est longue et il te faudra encore affronter la chaleur, la fin, et les autres créatures qui peuvent roder en ces lieux...

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'Dé 20' : 6

On me fait signe de venir. Un signe de la main, simple, ni amical, ni agressif. J’hésite. Que choisir ? Que faire ? Que me veulent-ils ? Ils pourraient me servir… S’ils ne sont pas hostiles, je peux en tirer des bénéfices. Beaucoup de bénéfices. Ils doivent avoir des besaces, des objets, un tas de choses qui pourraient me servir. Je pourrais tout leur voler. Ils sont nombreux. Est-ce que je peux tous les tuer ? Ou alors faut-il ruser, être plus malin et savoir user du langage pour amadouer leurs cœurs et leurs corps ? Je pense qu’allier les deux solutions n’est pas une mauvaise idée. Ils sont nombreux. Je suis seul. Je suis fatigué. Ils sont reposés. Une chose fera la différence, une chose simple, qui change l’issue d’un combat du tout au tout : Ils sont sereins, moi, je n’ai plus à perdre.

Je m’approche du groupe. Ils parlent avec moi, me posent des questions et répondent aux miennes. Ils m’expliquent que nous sommes dans un désert, que je ne marche non pas sur des milliers de grains furieux mais sur du sable inerte seulement balloté par le vent. Malheureusement, je n’ai aucune confiance en eux. Je bois un peu d’eau, en les fixant un à un. Je calcule mon angle d’attaque. Je ne veux aucun arrangement avec eux, je ne veux pas de leurs conseils. Je sens qu’ils ne sont qu’un obstacle à la suite de mon aventure, qu’un ennemi de plus sur mon passage. Je dois les tuer. Tous les tuer. Je le veux tellement fort… Une rage soudaine m’éprend. Cette rage folle et frénétique que j’ai lorsque je me bas. Celle qui me fait devenir incontrôlable. Oui… Tuer. J’imagine mon couteau traverser leurs gorges, mon gantelet écraser leurs misérables faces. Je me vois tous les tuer. Tous.

Mais pas encore. Pas maintenant. Bientôt. Attendre l’opportunité. Analyser. Je regarde le plus petit, je m’approche doucement de lui. Je lui tape l’épaule, pour qu’il se retourne vers moi. Si tout se passe bien, je n’aurais qu’à lui transpercer le crane en enfonçant ma lame sous son menton. Si tout se passe bien, je n’aurais qu’à sauter sur le groupe à côté, en tuer avec ma lame et l’autre avec mon gantelet. Le reste du groupement, je l’anéantirai pendant sa période de doute, celle en trop dans la vie de quelqu’un qui doit se battre, mais c’est si tout se passe bien. Et enfin, si tout se passe bien, ma dernière action sera de tuer les individus restants, tous, un par un, de quelque façon que ce soit.

Si tout finit bien, je sortirai partirai de ce campement de fortune le sac plein et la gourde remplie d’eau, sans blessures graves. Mais je le sais. Rien ne finit bien.

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'Dé 20' : 6

Tu enfonces ta lame sous le menton du premier homme, tu sautes sur le groupe et en tue deux de plus. Malheureusement pour toi, le temps que tu fasse ça, les autres hommes ont déjà bondit sur leurs pieds, armes à la main, et sont sur toi. Tu réussis à t'en tirer avec trois blessures supplémentaires, dont une au moins profonde. A toi de voir les détails du combat, où et comment tu es blessé.
Tu reprends ton chemin dans le désert. Moins de 10, et tu tombes sur une charogne. Voilà le sort qui t'attends si tu ne trouves pas vite quelque chose contre la chaleur.
Plus de 10, et tu devras à nouveau te battre. Contre un serpent venimeux aussi long que tu es haut, les bras tendus.