Hurlement [Morghhur - Quête]

Tu clignais des yeux. Te voilà au beaux milieux de la forêt sombre. Tu ne pensais pas plus à ce qu'il venait de t'arriver, tu voyais en face de toi une meute de loup, de ces sortes de grands loups sauvages presque aussi grand que des poneys. Tu les voyais former un cercle, et au beau milieux un combat féroce avait lieux. Deux canidés se battaient à mort, ils faisaient preuve de puissance et de volonté. Là était le destin de tout loup voulant accéder à la place du chef : il mourrait ou il vainquait.
Tu sentais vibrer ton instinct en toi tu avais l'impression d'être presque transformé quand tu entendis une voix à tes côtés :
"Que penses-tu de ce spectacle ?"
C'était la voix d'une jeune fille mais tu ne la voyais pas. Tu ressentais néanmoins sa présence non loin de là, derrière un arbre.



Indication de la quête:
Dans le doute, pour toute action lance un dé de 20. Cela ne sera pas toujours utile, mais parfois ce sera nécessaire. Soit fidèle à ton personnage, réfléchis et cela devrais bien se passer.

10 lignes minimum par rp, tu peux t'en tenir à ça. Je ne demande pas de roman. Concentre toi sur les émotions, les pensées et les actions de ton personnage.

Je ne savais pas pourquoi j'étais là, ni comment j'étais arrivé ici mais je m'en fichais. Bizarrement je me sentais chez moi dans ce paysage fait d'ombres et de verdure. Cette immense forêt était à l'image d'un sanctuaire pour ma partie animale. Et je me sentais en harmonie. Ce sentiment ne dura pas longtemps, en effet, j'entendis bientôt des hurlements, des grognements et des bruits caractéristiques d'êtres que j'aurais reconnu entre mille.
Des amis, des frères peut être, des rivaux ... des loups. Je n'eus pas réellement le temps de réfléchir à ce que je devais faire, mon corps réagi de lui même et avança jusqu'à être capable de distinguer les formes des bêtes au loin.
La rage. La rage se distinguait d'ici. Mais pas une rage colérique, ni un combat motivé par la haine. Un rituel, une sorte de fatalité sanglante mais à laquelle je ne pouvais que porter le plus grand respect et la plus profonde compréhension. Deux alphas se battaient. Il ne pouvait en être qu'ainsi mais je savais qu'aucun des deux ne haïssait l'autre. Ils savaient juste ce qu'ils devaient faire.
Mon sang s'enflamma. Je voulais rejoindre cette meute. J' avais de plus en plus de mal à me contrôler quand j' entendit un écho :

Que penses-tu de ce spectacle ?

Une petite fille... C'est ce que m'évoquait le son de cette voix. Pourtant personne n'était aux alentours, je l'aurais vu le cas échéant. Peut être était-ce le vestige de mon humanité qui luttait pour reprendre le dessus. Je voulais lui répondre, je le désirais de tout mon cœur.
Pourtant le seul son qui sortit de ma bouche, ou plutôt de ma gueule : car j' avais bel et bien commencé de me transformer, au point que des crocs se détachaient d'une mâchoire saillante, fut un long hurlement lupin.
Ma carcasse se déformant pour laisser saillir des muscles qui se développaient durant la transformation, je me mis a avancer vers le cercle des bêtes, hurlant pour signifier que je prendrait part à cette lutte, ce rite sacré.

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7

Alors que j'avançais pour rejoindre ceux que je considérais comme des frères, une ombre apparut. Elle ressemblait à une petite fille dont je ne put exactement deviner l'expression, cependant je voyais la lune dans ses yeux. Le bel et apaisant astre, celui qui refroidissait mon sang bouillonnant d'animalité. Elle paraissait jeune de part son apparence, mais elle ne pouvait pas être maléfique si ses yeux reflétaient la douceur de la lune.

Comment peux-tu interférer, toi qui ne fais pas partie de la meute ?

Ce ton ne souffrais pas de réponse, pourtant je voulais lui dire que j' avais besoin de cette meute : que j'avais besoin de courir entre les arbres, de sentir la présence de mes frères, de sentir l'excitation de la chasse monter en moi.
Je voulais le lui dire mais je n'y arrivais pas car ma gorge ne produisait que des grognements rauques.
J' avais l'impression qu'elle pourrait peut être me comprendre si je la regardait dans les yeux. Peut être que mon regard refléterait ce que j' étais : un être tiraillé entre principes et bestialité.
Alors je plongeai mon regard dans le sien, sans une once de défi.
Puis derrière nous, comme en réponse a ma tentative de les rejoindre, la meute hurla.
L'un des alphas devait être mort maintenant. La meute allait surement repartir, et je devais les suivre. Pourquoi m'en empêcher ? je la regardais de nouveau implorant du regard et émettant un son aigu. Je devais découvrir quel loup était mort, et si le vainqueur me laisserait rejoindre la meute. Sinon je devrai l'affronter pour gagner le droit d'être des leur, de pouvoir survivre.
J' espérais réellement que cette énigmatique jeune fille aller le laisser partir : je ne comprenais rien à ce monde et sentais que ma place était avec les loups.

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'Dé 20' : 7

Malgré mes regards implorants, je restais figé, comme bloqué par une aura émanant de la jeune fille. Pendant quelques instants, une envie sanguinaire me submergea : pourquoi ne pas lacérer son visage ? Transformer son être en un repas que je pourrais même partager avec la meute qui me fuyait.
Après tout elle semblait si fragile ...

Tu n'es pas un loup, tu ne feras jamais partie d'eux.

A ces mots, toutes mes envies sanglantes s'envolèrent. Mes pupilles jaunes perdirent de leur éclat et mes muscles se rétractèrent. Les crocs redevinrent des dents et ma réflexion reprit le dessus.
Elle avait raison, je n'avais d'un loup qu'une parodie d'état. Qu'une malédiction qui accablait mon être, et des pulsions qui me guidaient parfois. Qui était -elle ?

Mais tu n'es pas humain non plus.

C'était également une réalité dont je prenais conscience. Un humain n'approchait pas les bêtes. Un humain n'avait pas peur de vivre dans une ville ou de parler. Je n'étais qu'une pâle imitation d'être coincé entre deux mondes complètements différents.

Qui es-tu ?

Je...

Qui étais-je ? Une question simple en vérité ... pourtant rien ne me venais à l'esprit. C'est vrai qui étaient mes parents ? Ma famille ? Ni loups ni humains il s'agissait ... d'un œuf, d'une sphère qui provenait ... d'un endroit inconnu ... fabriqué par des êtres inconnus ... voila ce que j' étais : un inconnu, une poupée que cette enfant baladait actuellement au grès des fils de mon ignorance et qui me faisait danser sur la scène de mon inutilité ...

Je ne sais pas ...

Je baissais le regard, mes pensées occupées de sombres questionnements

Et vous ? Le savez vous ?

De ce que je vois tu es mi-Homme mi-Loup
Tu peux choisir quel camp tu veux. Tout comme être dans les deux.

Bien entendu, voila une information qu'il connaissait déjà. Quand au choix ... il aurais aimé être en mesure de le faire, mais sa partie animale ne le prévenait jamais lorsqu'il s'agissait de...

Tu n'es pas le seul à être ainsi après tout.

QUOI ? Que venait-elle de dire ? D'autres ? Il y avait d'autres âmes égarées telles que moi ? Elles non plus ne sachant d'où elles venaient et où elles allaient ? Tiraillées entre deux mondes contraires. Cette enfant pourrait répondre à toutes ces questions et je relevais la tête, le regard plein d'espoir.

Qui sont ces ...

Elle avait disparu... Me laissant seul avec ces bribes de compréhension. Je la devinait pourtant non loin. La panique s'empara de moi. Je ne pouvais pas la perdre, il me fallait lui parler. Cela me paraissait vital maintenant. Pourtant seul la fraîcheur de l'air restait en ma compagnie à présent. Les effluves de bois et les bruits d'insectes pour seuls témoins de mon impuissance et mon désarroi face à cette situation. Une rage désespérée s'empara de moi.

Reviens ! Tu ne peux pas me laisser comme ça !

Le seul lien qui me rattachaient à ce personnage étrange était les loups. Mais ils étaient partis, tout comme elle. Il ne restait que le corps du perdant. Je me rapprochait alors du corps sans vie de l'animal dans l'espoir vain de trouver un indice ou quelques pistes pour retrouver celle qui, je le pensais maintenant, devais savoir ce que je désirais savoir depuis longtemps : Qui étais-je et pourquoi étais-je ici ?

Je me penchais sur le cadavre et l'observait attentivement en utilisant de concert ma sensibilité vis-à-vis de la nature afin d'augmenter mes chances de trouver un début de piste.
[ en d'autres termes j'utilise ma compétence de lire dans la terre en plus d'observer le loup ]

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'Dé 20' : 10

Rien ... Rien ne ressortit de mes inspections. Uniquement le silence et cette absence angoissante. Je devais pourtant la retrouver sans quoi je n'aurais jamais de réponses... Et la mort me paraissait préférable à une vie d'ignorance.
Il me fallait maintenant décider quoi faire. Comment savoir où elle était partie ?
La seule option que j'avais était de me reposer sur cette présence, cette infime présence...
Je décidais alors de laisser la bête en moi ressortir. J'avais à priori plus de chance de la retrouver si mes sens étaient affinés et ... ses paroles m'avaient fait réfléchir. Si je devais choisir, alors je choisirais de garder la bête qui m'animait. Elle n'était ni cruelle ni fondamentalement mauvaise. Et elle m'avait permis d'arriver en vie jusqu'ici.
De plus j'étais fatigué de cette lutte incessante. Pour quelques temps, je lâcherais prise.
Cette fois le loup reconnu mes efforts et ne m'envahit pas comme auparavant : mon esprit restait libre de penser et je n'entravait pas ses mouvements. Mon intelligence avait libre court mais elle était guidée par les sens de la bête. Nous étions en symbiose, du moins pour l'instant.
Je me concentrais sur cette présence en me dirigeant vers l'arbre où j'avais vu la fille tourner. Je voulais à tout pris retrouver cet être et c'est pourquoi je pris un pari risqué.
Il est vrai que j'entendais la vie autour de moi, ce lieu était sans doute dangereux, mais si elle n'était pas là il l'était encore plus ...
Alors je fermais les yeux, pour être libre de me concentrer pleinement sur sa présence salvatrice. J'avançais à l'aveuglette, faisant fi de mes peurs pour retrouver cette fille ...
Je posais en premier une patte sur le tronc qu'elle avait effleuré en dernier et me concentrais de toue mes forces pour ressentir sa présence.

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'Dé 20' : 6

Perdue ... pedue et pourtant avec moi ...
Cette jeune fille symbolisait ma survie. Je ne savais ce qu'elle était ou ce qu'elle voulait mais je savais ce que j'étais: rien ... Alors qu'elle, elle savait .. Elle savait peut être tout ... peut être qui j'étais, peut être qui je voulais être ou d'où je venais.
Elle était là, juste à coté de moi... sur moi, dans moi ... elle était partout et je ne la retrouverai pourtant surement jamais.
Ce sentiment de défaite me hantais ...
Je ne désirais pourtant que ça ... aurais-je prié un dieu que je l'eus fait pour elle ... pour la retrouver ...
Pourquoi décidait-elle de me narguer ... Qu'avais-je fait pour mériter son mèpris ?
Alors je décidais de suivre la seule indication qu'elle m'ai laissé ... le fait que je ne ferai jamais partie des loups ...
Je partis dans la direction opposée à celle de la meute. Je n'espérais pas perdre les animaux ... en vérité je n'espérais perdre personne, juste montrer à cette énigmatique jeune fille que j'étais pret à accepter ce qu'elle avait voulut me dire ..
A accepter et à subir , ce que ce monde voulait de moi ... ce qu'elle voulait de moi ... j'étais perdu et je ne pouvais plus penser qu'à sa présence. Je voulais la retrouver... Il voulait la retrouver ... même la bête avide de sang la réclamait ... mais répondrait-elle jamais à mon appel ... je lançais un hurlement dans le but d'attirer son attention.
Je savais qu'il n'y avais que peu de chances pour qu'elle me réponde... après tout ... elle était partie d'elle même et rien de ce que j'avais pensé jusqu'ici ne l'avait retenu ... elle me trouvait surement incapable de survivre dans cet univers ... pourtant, je tentais de l'appeler à mon aide.
Le hurlement porta dans la nuit ... et Morghhur pria pour qu'il lui parvienne ...

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'Dé 20' : 13

La panique s'empara de moi. Une âme seule dans la nuit, errant sans être capable d'atteindre mon but.
Allais-je mourir ici ? Était-ce la fin ? Je rigolais intérieurement : l'ironie de ma situation était risible.
Cet endroit et ce moment symbolisait parfaitement ce que j'éprouvais  et ce que j'étais dans ce monde : une âme perdu dans une nuit d'ignorance, dont la compréhension effleurait parfois l'essence sans jamais l'embrasser pleinement. La myriade d’explications était représenté par les arbres et la lune était tel la paix inatteignable ... hors d'atteinte ... comme cette fille ...
Puis enfin une lueur de compréhension germa dans mon esprit. Cette figure mystérieuse et pleine d'autorité apaisant mon coté animal. Je la ressentais partout, et je me souvins maintenant qu'elle avait dans les yeux des reflets de lune. Qu'elle s'était approchée des loups sans les craindre, comme si elle les connaissait.
Durant quelques instants, je profitais de l'air nocturne. Je laissais le vent frais caresser ma peau et apaiser la peur qui s'emparait de moi.
Cela devait être elle : une figure lumineuse et argenté, une métaphore de mère pour un homme-loup. Et les échos de mes hurlements l'avait fait réagir, me baignant dans un halo pour me guider. Alors je me dirigeais sans la direction de la lune, j'essayais de trouver le point le plus en hauteur.
Le promontoire qui me permettrai de me rapprocher de cet astre immaculé en espérant la retrouver, si elle était bien celle que je croyais et qu'elle c'était réfugiée parmi l'immensité noirâtre et glacée qu'était la nuit.
Je marchais donc pendant un long moment dans la direction des reliefs que j'avais remarqué tout à l'heure.
J'escaladais un petit surplomb et me hissais tout en haut afin de balayer le paysage et d'essayer de retrouver la trace de l'énigmatique jeune fille.

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'Dé 20' : 5

Dans la douceur de la nuit, je contemplait enfin cette présence salvatrice était avec moi depuis le début, et alors que mon regard se perdait dans sa contemplation , je savais que je n'aurai pas le droit à l'erreur.
Mes membres tremblant reflétaient mon état de terreur pure : je devais m’adresser à une force qui dépassait mon entendement. Je devais demander l'aide d'un élément, et je ne savais pas comment m'y prendre. Verrait-elle dans ma demande un signe de faiblesse? Y-avait-il des mots rituels à employer ? Une offrande à fournir.
Je m'agenouillais alors en signe de déférence et d'humilité.
Comment arriver à la contacter ? Elle paraissait si distante ? Je devrai surement m'époumoner pour qu'elle n'entende qu'un vague chuchotis.
Je m'apprêtais à hurler pour l'appeler mais, prenant conscience du silence alentour, ne voulut pas déranger le calme qu'elle avait instauré. C'est pourquoi je lui murmura ma question, la seule que je pourrai lui poser, il me fallait peser mes mots et, c'est le cœur lourd que l'instant d'après, mes lèvres chuchotèrent :

Ô doux astre, toi qui inspire mon âme de l'argent pur de ta lumière, Mère des loups, je sollicite ton aide, éclaire mon esprit comme tu le fais pour mon corps, imprègne moi d'une partie infime de sagesse, je t'en supplie, peux-tu m'aider à mieux comprendre ce monde

J'attendais sa réponse, sans savoir exactement à quoi m'attendre comme signe de sa part. Le silence de la nuit rendit mon attente encore plus désagréable. Je fermais les yeux en attendant un signe.

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'Dé 20' : 9