Bestiales retrouvailles ! [Terminé]

La carapace fut coupée en deux... Et rien d'autre. Déçue la manticore réagis à peine, tout juste un mouvement de queue qu'elle dûe éviter. Dépitée elle recula et chercha une nouvelle solution. Elle aimerait bien lui supprimer au moins un appuie afin de la déstabiliser, de la rendre folle et de lui faire perdre tout moyen. Elle avait déjà blessé la créature à sa patte avant droite. Maintenant si elle visait la patte arrière droite ? Deux blessures sur un même côté devrait faire de l'effet. La yokaï contourna la bête en se baissant afin de ne pas trop se faire remarquer, mais la manticore était toujours occupée à essayer de dégager l'homme loup qui faisait du bon boulot sur le dos de la bête. Il lui offrait un temps précieux et elle se devait de ne pas le décevoir. Désormais elle visa la peau pile derrière le genoux de l'animal, c'était une zone plus tendre mais difficile d'accès. Elle se concentra, sépara sa lance en nouveau en deux poignards et se jeta sur l'animal. Elle mis toutes ses forces et tout en poids pour essayer d'enfoncer au mieux les deux lames dans la patte arrière, et elle espérait blesser suffisamment l'animal afin de le faire réagir et peut être même s'enfuir. Avisant le loup juste au dessus d'elle, elle lui hurla : "Tiens bon Morghhur !"

La manticore se cabra, elle sentit le dard de la bête érafler son épaule. Elle fut bien heureuse d’avoir sa peau écailleuse qui lui aura permis d’éviter d’avoir une dose létale de poison. Par contre, le coup de patte énorme, toute griffe sortie qui la recueillit soudainement et l’envoya plus loin, elle le sentit passer. Trois énormes griffures décoraient désormais son ventre et son torse. Après le dos…
Le choc avait sonné la yokaï et la douleur lui donnait la nausée. Elle ne perçut que vers la fin le régiment qui était venu en renfort, sans doute dans l’espoir de protéger la ville de ce monstre. Instinctivement elle utilisa ses forces pour se lever et s’enfuit dans le couvert d’un buisson, Elle s’adossa à un arbre, épuisée et ne désirait qu’une chose : dormir.
Et l’homme-loup ? Morghhur venait d’arriver, il avait pris son pouls, il semblait inquiet, pourtant elle le sentait qu’il était blessé, son sang collait à sa peau. Il la mit sur son dos et la déplaça un peu plus dans le couvert des arbres. Presque paniqué il cherchait quelque chose. Il devait être focalisé sur le dard et le poison. Elle se sentait affaiblie et endormie, mais elle savait que le poison n’allait pas lui faire plus de mal que ça.

« Je vais bien, ne t’inquiètes pas »

Il ne sembla pas l’avoir entendu, par contre un humain surgit comme de nulle part. Ne l’avait-elle pas entendue ?

« Tu vas bien ? »

Il était… Gentil avec elle ? Penchée sur elle, pendant que Morghhur ramassait on ne savait quoi, Éleïssen écarquilla les yeux, apeurée. Elle se colla un peu plus à l’arbre et hocha doucement la tête.
Il fut soudainement tiré violement en arrière, et fut menacé par l’humain. Avait-il eut peur pour elle ?

« Recule doucement ! Ou je te tranche en deux !
- Bonjour étranger, je n'ai pas l'intention de vous faire du mal, j'ai été envoyé, avec une milice pour éradiquer la créature qui terrorise la région depuis trop longtemps. Je vous ai vu partir en arrivant et ai demandé la permission à mon chef d'unité de pouvoir venir vous prêter secours. Votre amie à l'air salement amochée. Ecoutez, je n'apprécie pas vraiment les gens de son espèce mais je ne peux décemment pas la laisser mourir alors qu'elle a combattu la bête qui nous tourmente. Prenez ce baume, il vous permettra de l'aider à se remettre de ses blessures, du moins temporairement. Cela vous permettra sûrement de continuer votre route.
Regardez, si vous continuez pendant quelques kilomètres dans cette direction ,vous devriez arriver dans un village qui vous permettrait de trouver le repos pendant quelques temps.
- Merci beaucoup !
- De rien, cependant, un petit conseil avant que je ne retourne aider nos hommes. Faites attention à qui vous parlez en présence de votre amie. Tous ne sont pas aussi tolérants que moi. Sur ce, je vous souhaite bonne chance.
- Tu m'entends ? Nous allons nous rendre dans un village pour nous reposer. Je sais que tu n'aimes pas particulièrement cela mais c'est juste pour un moment. On ne pourra pas continuer d'avancer en étant ainsi amochés. J'ai ici un baume pour tes blessures. Je te laisse te l'appliquer sauf si bien sur tu as besoin d'aide. Je vais essayer de trouver de quoi manger pour la route. Reposes toi en attendant, je ne m'éloignerai pas trop. »

Elle sursauta à ses paroles, elle s’endormait presque, bercée par ces paroles. Elle finit par répondre

« Je vais m’en charger, mais d’abord, peux-tu me passer l’aiguille et le fil ? »

Il lui donna ce qu’elle lui avait demandé et recousut les trois grandes griffures qu’elle portait. Du sang s’écoulait abondamment et elle devait s’en occuper avant de pouvoir se reposer. L’homme était partit un peu plus loin le temps qu’elle se soigne et se rhabille. Elle appliqua l’onguent sur ses blessures et remit sa tunique à nouveau déchirée. L’homme loup n’était toujours pas là, et épuisée, la yokaï sombra dans un sommeil réparateur.