QUÊTE - Le Siège [Eleïssen]

« Eh, toi, là ! Je ne sais pas de quel escadron tu es, mais va me chercher à manger ! Pas qu'à moi suffisamment pour nourrir tout l'escadron ! A ce rythme, les murailles tomberont avant la prétention du seigneur ! »

Éleïssen sursauta et se retourna, faisant face à un général qui semblait fatigué mais avant encore du travailles à faire. Ils étaient en plein siège, elle était dans une grande ville, et ils avaient besoin d’elle, c’était tout ce qu’elle avait besoin de savoir. Sans réfléchir au début elle se mise à courir dans la première rue qu’elle croisa, ne connaissant pas vraiment la ville ni comment elle marchait. Où pouvait-elle donc trouver à manger ? Pour un escadron entier en plus ! Il devrait bien y avoir une source de nourriture quelque part non ? Pendant un siège les paysans devraient trouver refuge dans la ville, emmèneraient-ils leur troupeau avec eux ? Sans doute. Éleïssen s’arrêta, coupée dans son élan elle s’arrêta. À perte de vue elle ne voyait que de la pierre et de la crasse. Ce n’était pas l’endroit le plus propice pour y trouver un troupeau, mais dans une zone confinée, peut-être aurait-elle la chance de sentir quelque chose avec son odorat développé ? Elle huma l’air, cherchant une odeur forte qui viendrait d’un troupeau. Si déjà elle trouvait une source de nourriture, ce serait un bon début !

Le vide et le silence se profilait devant ses yeux. Tant mieux ! pensa-t-elle. La forêt n'était pas très loin et elle décida d'y aller en trottinant afin de ne pas perdre de temps, mais de ne pas s'épuiser non plus. Elle arriva rapidement dans le feuillage dense et réconfortant du bois. ici elle se sentait chez elle au moins ! Elle observa les alentours et se dit que c'était le moment de commencer la traque. Elle avançait désormais accroupie, examinant les traces au sol, et les senteurs laissées sur leur passage. Il lui fallait un gros gibier de préférence, elle n'avait pas le temps d'en chasser plusieurs petit. C'est pourquoi elle décida de ne pas suivre la trace dès qu'elle trouvait l'odeur d'un volatile ou d'un lapin. Non elle trouva une odeur musquée et des traces de sabot sur le sol qui étaient plutôt fraiches. La yokaï décida alors de les suivre, cette fois-ci silencieusement, toujours à moitié avachie et accroupie sur le sol. de temps en temps elle fermait les yeux afin de savoir si l'animal était proche ou non, il faudra qu'elle soit rapide après. Afin de pouvoir lui sauter à la gorge et le tuer en toute propreté.