Les poches vides [Morghhur]

Il se retrouvait encore une fois dans un lieu incongrue. A vrai dire il ne savait pas comment il y était arrivé, mais cela ne le gênait guère. En effet, ce qu'il avait sous les yeux obnubilait ses pensées.
Un immense marché se dressait devant lui, des possessions toutes plus rutilantes les unes que les autres : des armes, des armures, des tonneaux remplis d'une bière exquise et une multitude de mets aux odeurs alléchantes.
Cependant, au détours des étals, il remarqua une boîte de toute beauté, un coffret fait d'un bois si étrange et attirant qu'il ne put s'empêcher de le désirer.
Quel idiot il avait été de ne pas prendre sa bourse ! Ce qui lui plaisait vraiment était de ne pas savoir ce qu'elle pouvait contenir. Il s'apprêtait à aller proposer au vendeur une de ses propres possessions pour la marchander contre la boîte quand son pied heurta quelque chose.
Pensant avoir mit le pied dans quelques restes du repas d'un animal local il jura à voix haute :

Ah merde ...

Il se rendit compte de la nature de l'objet : une bourse. Il vit que les gens s'étaient retournés après l'avoir entendu jurer et pour pouvoir ramasser l'objet sans passer pour un voleur il continua sa phrase :

... Cette saloperie de bourse est encore tombée !

Tout le monde se désintéressa de la scène et il put alors compter son nouveau trésor.
Il ne s'agissait que de quelques piécettes de fer mais bon, c'était toujours mieux qu'avant !

Il regarda le stand pour essayer de trouver le nom du vendeur mais n'en retira aucun indice. Il se dirigea alors près d'un exposant proche pour s’adresser à lui en ces termes :

Bien le bonjour à vous, j'aimerai vous demander quelque chose, voyez vous, j'ai remarqué une très jolie boite sur ce stand la bas, et je me demandais si vous connaissiez son propriétaire en tout cas assez pour me renseigner sur ses goûts. Voyez-vous, mon pécule n'étant pas très élevé, peut être pourrais-je la marchander contre un objet coûtant moins cher et dont il aurait l'utilité !  

Alors que sa tentative pour amadouer le marchand venait d'échouer, les insultes qu'ils ne comprenait pas volaient dans tous les sens.
Les gens se rapprochaient de lui et il n'aimait pas ça. S'il se faisait remarquer ainsi par le vendeur du coffret s'en serait fini de lui. Heureusement, un rapide coup d’œil lui permit de savoir que le marchand n'arrivait pas à distinguer ce qui se passait tant la foule lui occultait la vue.
Il eut alors une idée. Il poussa les gens, d'un air offusqué et fendit la foule directement vers le stand du vendeur de cette mystérieuse boîte. Dès qu'il fut à portée d'écoute il lança :

C'est un scandale de vouloir extorquer ainsi un valeureux aventurier qui a risqué sa vie ... SA VIE  pour ramener ces anciennes pièces d'une rareté incroyable, enfin, si vous n'en voulez pas, je trouverai un marchand plus intelligent, cela ne fait aucun doute !

Il marcha d'un pas décidé, feignant la colère et passant devant l'échoppe du propriétaire de la boïte en espérant qu'il allait être assez curieux pour engager la conversation et ensuite ? Ensuite, il devrai le convaincre qu'il s'agissait d'une monnaie ancienne, ce qui n'allait pas être facile, d'autant qu'il ne connaissait pas cette monnaie et qu'il s'agirait peut être d'argent nain. Il allait jouer gros, mais c'était dans sa nature : le risque lui plaisait !

Il remarqua en partant un mouvement de foule important, tout le monde se jetait sur l'échoppe du nain qui l'insultait auparavant. Cela l'empêcherait de faire courir des bruits sur le marché : il serait trop occupé à vendre ses marchandises pour lui causer du tort.
Il passa devant l'échoppe ou se trouvait le coffret, malheureusement, il n'entendit aucune paroles sortir de la bouche du marchand, en fait, il n'était d’ailleurs plus dans son champ de vision.
Il dut jouer la comédie jusqu'au bout et avancer encore jusqu'à ce qu'il entende une voix lui susurrer :

Hola étranger. J'ai cru entendre que tu possédais de vieilles pièces d'une bonne valeur inestimable. J'ai là dans mon échoppe, bon nombre d'objets de valeurs. Peut être pourrais-tu me montrer ton bien, et je te proposerai d’excellentes choses en retour

Le poisson avait mordu à l’hameçon mais le problème était que ce n'était pas le bon. Celui-ci avait un visage inquiétant et une voix non moins rassurante.
Il ne pouvait prendre le risque de dévoiler les pièces, pas encore, alors il lui adressa la parole.

Eh bien en effet oui ... Pour tout vous dire, je suis un aventurier, et j'ai du me rendre dans d'anciennes ruines pour pouvoir trouver ces pièces. Les créatures qui m'attendaient là bas étaient ...

Je marquais un temps de repos pour faire gagner l'histoire en intensité, un voile d'horreur feinte sur le visage.

... Je ne préfère pas en parler. A vrai dire j'ai perdu bien des compagnons là bas, et ce n'est qu'avec chance que j'ai pu m'en échapper. A vrai dire je ne sais même pas si je me séparerai de ces pièces ... au vues des offres ridicules auxquelles j'ai eu droit aux autres stands ... je pense que je vais aller les vendre là ou elles seront véritablement reconnues pour leur valeur.
Mais il ne serai pas convenant de ma part de ne pas regarder ce que vous me proposez. Alors je vous écoute, qu'avez-vous à vendre en échange de ceci ?

Sans sortir les pièces je fit tinter la petite bourse devant le marchand, la remettant rapidement dans ma poche pour le laisser rêver encore un peu.

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'Dé 20' : 1

Mais avant que tu me fasses une proposition, s'il te plait, je suis friand de ses histoires-là, raconte-moi dans tous les détails ton aventure ! Je veux tout savoir. Si l'histoire me plait, je serais peut être plus concédant. Si l'histoire ne va pas du tout, alors bon débarras

Cette phrase avait été prononcée par le marchand après qu'il ait fait inspecter à Morghhur un tas de bric-à-brac vieillot et sans réel intérêt.
Ce marchand possédait sûrement quelque chose de valeur, et à sentir son haleine, il était ivre.
Cela était une bonne chose et il lui faudrait arriver à tirer partit de cet état. Le regard de l'homme trahissait son caractère : il était vénal et devait aimer la violence.

Eh bien ... je vais vous faire confiance. Nous nous rendîmes, deux éclaireurs, et trois amis ainsi que moi même dans une ruine dont nous avions entendu parler. Il devait s'agir d'un ancien temple qui recelait, aux dires du vieillard à qui j'achetais une carte mentionnant l'emplacement du temple, une fortune : un trésor ancien dont les pièces, d'apparence banale, permettaient en fait d'accomplir un vœu quel qu'il soit.
Bercés par nos rêves de gloire et de conquête, nous trouvâmes ces ruines et les explorèrent, ne trouvant pas réellement de résistance au premier abord. Alors que nous nous enfonçâmes dans les profondeurs du bâtiment, nous fîmes une découverte des plus étranges, un parchemin. Alors que nous en prîmes connaissance, nous apprîmes que ces pièces étaient en fait capable de ne réaliser qu'un vœu par personne, sans quoi, une terrible malédiction s’abattrait sur l'imprudent osant essayer d'en avoir plus. C'est ce qui était arrivé aux précédents habitants de ce temple, maudits pour avoir voulu outrepasser ces règles. Alors qu'en marchant nous trouvâmes une large porte, les inscriptions sur les murs nous fîmes comprendre que nous étions en présence de la pièce centrale du temple, celle qui devait receler le trésor. Alors que nous entrâmes dans la salle, une multitude de pièces de couleur d'acier envahirent notre vision. Mes camarades, comme pris de frénésie, empochèrent de pleines poignées de ce trésor et quant à moi, je trouvais sur le sol une petite bourse. J'eus à peine le temps de mettre quelques pièces à l'intérieur que j'entendit un cri. Un de mes amis était au sol, ses viscères dégoulinantes , ses entrailles se liquéfiant alors qu'une créature spectrale effrayante buvait son âme dans un bruit de succion des plus ignoble.
Des cohortes entières de ses êtres se rapprochèrent alors de nous : les âmes damnées voulant se venger. Nous courûmes alors vers la sortie et une fois dehors, je me rendis compte que les spectres s'arrêtaient au seuil du temple, n'osant pas sortir à la lumière du jour. Je me retournai pour parler à mes compagnons mais malheureusement, j'étais seul dehors.
Le poids de ce trésor sur l'âme, je décidais de suivre les indications du parchemin concernant les pièces. Il me fallait trouver une fontaine de marbre pour lancer une pièce, sans quoi le vœu ne pourrait se réaliser. J'eu la chance de trouver dans une ville alentour mon bonheur et fit un seul vœu : celui de devenir plus fort pour pouvoir affronter de nouveaux périls et laver l'honneur de mes compagnons disparus.

Agrémentant son discours par une exhibition de ses muscles, Morghhur ajoutât :

Soyez, maître nain, témoin de la puissance que ces pièces m'ont conférées.

Il utilisât alors sa pierre de lune pour laisser sortir un fragment de sa partie animale et ses yeux brillèrent rapidement d'une lueur sauvage alors qu'il regardait le marchand pour l'impressionner. Il calma rapidement la bête et fini son discours.

Voila monsieur l'aventure telle que je l'ai vécue. Imaginez la richesse que vous pourriez avoir en demandant à l'une de ces pièces un trésor ? Ou la puissance pour devenir adulé de tous et de toutes. Et combien revendriez vous les autres pièces qu'il y a dans cette bourse après avoir fait votre vœu ? Je suis pour ma part fatigué de parcourir les villes pour trouver des acheteurs qui au final n'ont rien à la hauteur de ce trésor et souhaite les vendre le plus rapidement possible pour pouvoir profiter des pouvoirs que m'ont conférés ces pièces. Si vous avez un élément assez rare, elles sont à vous, ainsi que la puissance et la richesse mon bon ami.

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'Dé 20' : 17

Il sembla émerveillé par ton histoire, mais il n'était pas tout à fait sûr de la magie des pièces. Il était en partie convaincu, mais il avait envie d'essayer lui aussi, et sans se faire escroquer !

"Puis-je en voir ne serait-ce qu'une seule ? Combien y-en a-t-il ? Et que voudrais tu en échange, regarde mon échoppe et fait moi ton offre."

Le regard du marchand brillait après le récit des aventures du groupe factice, et Morghhur était satisfait.

Puis-je en voir ne serait-ce qu'une seule ? Combien y-en a-t-il ? Et que voudrais tu en échange, regarde mon échoppe et fait moi ton offre

Morghhur sourit et lui dit :

Comme je te l'ai précisé ces pièces sont d'apparence banale, mais certes tu peux en voir une. Cependant comprenons-nous bien, je ne peux pas risquer de te laisser tester leur effet, comment saurais-je alors que tu respectera ta partie du marché une fois que tu aura obtenu tout ce que tu désires ? Il faudra me faire confiance, et si tu es plus intelligent que les autres marchands, tu ne le regrettera pas. Mais tu peux toujours faire comme tes pairs et douter de ma parole, ce n'est pas grave je trouverai quelqu'un d'autre dans ce cas.

Il sortit de la bourse une pièce métallique et la montra à l'homme rapidement avant de la remettre dans sa bourse.

Quand au prix ... Eh bien disons que j'en demande pour environ 200 oris de marchandises, ce qui n'est absolument pas cher en comparaison de ce que tu recevra après le vœu et pour être honnête, j'en ai demandé plus aux autres marchands ... Si je te fais cette offre c'est uniquement parce que tu es curieux et que tu semble intelligent : ça me plait. Je ne vois ici que des vêtements et des armes vieillottes, n'aurais-tu pas quelque chose de plus facilement transportable et ayant une valeur assez grande pour que je te l'échange contre ces pièces ?  

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'Dé 20' : 18

Cet objet aurait servit à la Reine fondatrice de notre cité même. C'était son verre personnel et fétiche ! Lors de sa mort il y a de cela trois cents ans environ, elle fut enterrée avec. des pilleurs de tombes volèrent tous les biens avec lesquels elle reposait, un ami du grand-père de l'oncle de la sœur d'une amie d'enfance de la tante du frère de mon père récupéra cet objet, et de connaissance en connaissance, de marchandise en marchandise, je l'ai récupéré. N'est-il pas beau ce verre ? Celui qui a pu effleurer les lèvres même de notre Reine Fondatrice, celle qui d'après les légendes était la plus forte et la plus belle...

Le marchand avait complètement mordu à l'hameçon mais il restait un fait indéniable à prendre en compte : c'était un marchand, quelqu'un passé maître dans l'art de tromper et de refourguer des objets pour plus que leur valeur.

Morghhur pesa le pour et le contre. D'un côté il avait une bourse contenant tout au plus 5 piécettes ridiculement banales, et d'un autre un gobelet surement falsifié avec des pierres tout aussi factices.
Il demanda au marchand d'inspecter le gobelet plus pour la forme que pour une réelle expertise, n'étant pas un connaisseur dans ce domaine.

Il finit par accepter l'échange et lui remis le sac de pièce en précisant :

Maintenant que je suis sur de votre honnêteté je dois vous préciser quelque chose : je ne vous ai pas tout dit sur ces pièces de peur que vous ne tentiez de me les dérober. Il y a une condition supplémentaire pour que le vœu se réalise : la pièce doit être jetée dans une fontaine de marbre oui, mais à minuit uniquement. Si vous aviez tenté de m'arnaquer vous auriez gaspillé votre vœu en vain, mais comme je vois que vous êtes un homme de parole, je tenais à vous le préciser. J'espère que vous ferez le bon choix et vous souhaite une bonne journée !

Il se dirigeait vers la sortie en soufflant intérieurement. Ce subterfuge lui permettrait de gagner un peu de temps avant que la supercherie ne soit découverte et il se dirigea alors vers l'étal du propriétaire du coffret pour faire affaire avec lui.

En arrivant il salua le marchand et sans empressement, lui demanda d'évaluer la valeur du gobelet.

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'Dé 20' : 16

Le nain observa le calice, sans dire d'avantage de mot. Il met du temps, tu es anxieux, et dans un coin de l'oeil tu vois le marchand qui te l'avais troqué en sortir un identique, qui le proposait à un autre passant. Il faudra que tu ruses à nouveau.

"Que désires-tu réellement ?"

Il était âgé, il te semblait plus sage, mais il était également rusé et observateur.

Alors qu'il sortait la coupe assez fièrement et demandait au marchand de l'estimer; un rapide coup d’œil en arrière et l'expression du possesseur du coffret lui suffirent pour deviner qu'il avait vu juste à propos de celui qui lui avait fourni le verre. Il s'agissait bien d'un escroc.

Son imagination passa encore pendant quelques secondes dans des grottes imaginaires, combattant des trolls et des dragons pour réussir à ramener le fabuleux calice. Puis sa personnalité repris le dessus. Il n'aimait pas mentir, n'aimait pas les ronds de jambes et les politesses, les marchés et la populace. Cette hypocrisie ambiante lui donnait envie de vomir et, c'était le cas de le dire, la coupe était pleine.

Le vieillard s'exprima : Que désires-tu réellement ?

Voila, enfin quelque chose qui lui plaisait, quelque chose de vrai et d’honnête, une question sans ambages.
Alors il décida de jouer franc-jeu lui aussi.

Bien, pour tout vous dire, cela fait quelques temps que je me démène pour essayer de trouver quelque chose à vous échanger contre un de vos bien mais, voyez vous, je suis las de marchandages véreux et de mensonges honteux Le coffret que vous avez ici m’intéresse il est vrai, et n'ayant pas le sou, j'ai trouvé une bourse qu'il m'a fallut ruser pour échanger contre quelque chose qui semblait avoir de la valeur.Mais pour tout vous dire je n'ai pas l'habitude des marchés et même des villes, et comme vous pouvez le voir, je me suis fait avoir tout autant que le marchand qui a accepté ma maigre bourse. Voila toute la vérité, maintenant, pensez-vous que nous pourrions trouver un terrain d'entente quant à ce coffret ?

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'Dé 20' : 4

Le nain sembla déçu de la réponse, malgré son âge et sa sagesse, il était fermement ancré dans la tradition naine, et il voudrait négocier pour le plaisir.

Nous les nains, aimons le marchandage. Alors que peut avoir de spécial ce calice, vaut-il vraiment la valeur de cette boîte et de son contenu ?

Eh bien comme je vous l'ai dit, ce verre était une marchandise que je n'aurait pas dû acheter. Oh il a de la valeur d'échange certes, mais il est maudit, il transforme son porteur en animal.C'est pourquoi, maître nain, je vous l'ai annoncé comme sans valeur : il n'a de valeur que pour un collectionneur, ou pour quiconque souhaiterai acquérir un don de métamorphose animale. Les fous ne courent pas les rues, j'en convient, mais peut être pourriez- vous en retirer une coquette somme en le vendant à un collectionneur d'artefacts.
Je déplore à vous proposer cela, mais comme témoignage de ma bonne volonté, je peux vous démontrer ses pouvoirs. En effet, je les connais car avant de venir à votre échoppe, je l'ai fait expertiser. J'espérais ne pas avoir à vous dévoiler sa vraie nature mais je pense qu'en temps qu'expert, vous l'auriez de toute manières su ! Voila pourquoi je vous parlais de marchandages véreux, loin de moi l'idée d'exclure le principe de marchander, mais de le faire en toute honnêteté. Vous savez tout du verre, vous intéresse-t-il ?

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'Dé 20' : 15

Il te regarda perplexe, te scrutant du regard, il recula un peu et te rendis le calice. D'un air de défis, et il finit par dire :

"En quel animal peut-on se transformer. Comment elle marche ? prouve le moi."

En quel animal peut-on se transformer. Comment elle marche ? prouve le moi.

Ce marchand là avait plus de bouteille que le précédent ! Il voulait voir l'effet du gobelet, et sans attendre. Morghhur lui demanda donc de lui apporter de l'eau pour le lui prouver et déclara ;

Maître, j'espère que je ne ferai pas cela en vain, j'ai confiance en vous. Je ne sais exactement en quoi ce gobelet permet de se transformer, mais je sais en revanche que je serai maudit après avoir fait cela. J'espère que le contenu de ce coffre en vaut la chandelle.

Il but une longue rasade tout en utilisant encore sa pierre de lune pour puiser dans son pouvoir et ne laisser sortir la bête que temporairement.

Il hurla pour donner un effet théâtral et pour une des première fois, laissa complètement la bête sortir, pensant qu'il pourrait la contrôler avec la pierre. Ses vêtement se déchirèrent complètement alors que le cri se mua en terrible hurlement. Du sang dégoulinait de ses gencives, percées par les crocs imposants et ses muscles gonflaient rapidement alors qu’il gagnait en taille et se recouvrait de fourrure.
Pour finir de convaincre l'homme et de lui donner l'envie d'accepter le marché , il approcha sa gueule juste devant celle du nain, plongeant deux yeux jaunes luisants et mauvais dans le regard du marchand.

Rapidement il puisa dans sa volonté et dans la pierre pour redevenir humain et alors que les effets se dissipaient, il se vêtit alors des lambeaux de fripes qu'il lui restait pour cacher sa nudité. Il noua cela à la manière d'une serviette puis regarda le marchand d'un air décidé.

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'Dé 20' : 12