Le sanctuaire [Morghhur]

Ce paysage était calme. La fraîcheur nocturne envahissait le monde, ou du moins ce qui paraissait l'être pour l'homme debout sur le sol fait de bois.
Tout ici était en parfaite harmonie. La mort paradait sous la forme d'êtres pourvus d'écailles qui tourbillonnaient sous la surface d'une eau limpide, lui donnant ainsi la vie.

Morghhur sentait un profond calme l'envahir et il eut voulut rester ici indéfiniment si, tel un insecte, une faible lueur ne l'attirât dans le petit bâtiment situé derrière lui.
La pièce était vide au premier abord, abstraction faite d'une petite lampe qui avait dû être la source de son intérêt.
La méfiance n'était pas de mise, en effet, le calme et le silence étaient ici maîtres et Morghhur avança alors directement vers la lumière et contempla ce que le halo jaunâtre lui permit de voir.

Des lettres formaient des mots qui, placés les uns derrière les autres posait une question qu'il se répéta plusieurs fois.

De la nuit je suis la naissance, et du matin je suis la mort.

Qu'était-ce que cela ? Une énigme ? En tout cas, ça en avait l'allure. Mais pourquoi cette phrase était ici et surtout, qui posait la question ?  Il se demanda tout d'abord comment il était sensé répondre à ceci sachant que personne n'était à proximité. Il fit plusieurs fois le tour des environs sans trouver âme qui vive et revient alors devant l'inscription dans le mur.

Inscription n'était d'ailleurs pas exactement le terme qu'il convenait d'employer, sachant que les lettres étaient en relief. Morghhur se demanda pourquoi les lettres étaient stylisées ainsi puis commença à réfléchir à la question en elle même.

Il n'avait jamais vraiment été un intellectuel. Sans être idiot, il n'était pas très porté sur les jeux d'esprits et leur préféraient la franchise.
Il voulut néanmoins jouer le jeu et pensa à plusieurs réponses. L'idée qui lui vint le plus rapidement fut "La lune". En effet elle n'apparaissait que le soir venu et laissait souvent sa place à contre cœur au soleil le matin. On pouvait apercevoir sa forme même lorsque le ciel était déjà clair certains jours. Il voulut répondre cela mais le fait que personne n'eut été là l’intrigua de plus en plus.

A qui, ou quoi devait il répondre ? Il ne trouva pas cela logique. Il aurait peut être pu dessiner la réponse, ou toucher un symbole si seulement il y avait eut le symbole de la lune quelque part...

Toucher un symbole ? Voila qui n'était pas idiot ! Le relief des lettres devait correspondre à ça ! Mais alors où se trouvait l'astre ? Il ne le vit nul part et commença donc à douter de sa réponse.

Qu'est ce qui marque le début de la nuit et la fin du matin ?

Il observa la phrase puis rit. Il approcha alors des lettres puis plaça simultanément ses deux indexes sur les lettres N du début du mot "Nuit" et de la fin du mot "Matin"

Alors qu'un déclic se produisit, Morghhur put observer qu'après avoir touché les deux lettres, un escalier se dévoilait sous une petite trappe située sur son côté. Il tendit l'oreille pour savoir si quelque chose ou quelqu'un allait arriver mais il ne perçu rien de tel, il se rapprocha donc de la trappe.

Il jeta un rapide coup d’œil avant de descendre puis il s'enfonça dans les profondeurs obscures. Il aperçut bien vite deux lumières. Des yeux ? Non, il s'agissait de deux tunnels bien distincts. Il allait devoir faire un choix, et n'avait, pour départager les deux directions, que des couleurs différentes à l'arrivée.

Le premier tunnel semblait se terminer par une lueur jaune alors que le deuxième arborait une lueur orangée. Il resta immobile à réfléchir quelques instants.

Je suppose que le choix ne sera pas anodin ... On dirait que la lumière est la clé du choix, mais alors, peut être y a-t-il une indication dans cette partie sombre ?

Morghhur entreprit donc de remonter précautionneusement les escaliers pour aller s'emparer de la chandelle qui était restée dans la pièce où se trouvait la première énigme.

Il espérait que la lampe serait amovible, sans quoi il devrait faire son choix sans l'aide de la lumière.
Il arriva au niveau de la lampe et posa sa main dessus. Il allait prendre cette lampe et retourner dans le tunnel sombre pour essayer de dégoter un indice sur la direction à prendre ensuite.

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'Dé 20' : 18

Morghhur était parvenu à la surface et attrapa la lampe d'un geste rapide. Ses craintes c'étaient dissipées, il s'agissait bien d'une lampe amovible et il l'emporta en redescendant dans le tunnel.
Une fois arrivé au milieu de l'escalier, il entendit cette fois un déclic et eu la bonne idée de s'accroupir.
A quelques millimètres de sa tête, une énorme dalle de pierre couvrait maintenant la sorti, l'enfermant dans cet espace confiné.

Quelques secondes de plus et je me faisait couper en deux ou du moins, écraser au milieu ... brrrrrr

Morghhur n'était pas un couard, mais il savait faire la différence entre courage et imbécillité. De plus, la peur était un sentiment précieux qui pouvait le garder en vie, il en était conscient. Et ce moment même, il avait peur. Son côté bestial détestait être enfermé et il devait maintenant, en plus de garder son attention sur d'éventuels pièges, se maîtriser pour ne pas se transformer.

Une fois finalement revenu au niveau de l'intersection, il leva la lampe à hauteur de son visage. Il voyait maintenant la nette séparation au niveau du mur et sur chacun des côtés, on pouvait distinguer des sortes de symboles. Il remarqua qu'ils étaient différents en fonction du chemin suivi. Le premier chemin arborait des motifs simples et géométriques alors que le deuxième lui révélait une série de signes complexes et curvilignes.

Une nouvelle énigme, ce labyrinthe va avoir raison de ma conscience si ça continue, je ne pourrait pas rester éternellement aussi concentré avec cet animal qui lutte à l'intérieur de moi, je vais devoir me hâter.

Il choisi le côté des symboles géométriques. Il espérait que faire preuve de logique et choisir les symboles les plus simples serait la bonne chose à faire.

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'Dé 20' : 10

Lorsque tu entras dans le couloir, une porte se ferma derrière toi t'empêchant de retourner en arrière. Tu avanças et finit par mieux discerner la lueur orange qui n'était autre qu'un immense sablier vide et comportant deux entrées : une dans la partie du haut, une dans la partie du bas. Mais les entrées semblaient fermées, les portes étaient serties toutes deux d'une coupelle en guise de poignée et de runes indescriptibles... Des lettres en reliefs ressortaient du mur près du sablier et on y lisait :

"Passé, présent, avenir, Vie et Temps s'écoulent."

Morghhur arriva, au terme du  couloir, dans une petite pièce ou il vit un sablier vide. On devait pouvoir le remplir grâce aux orifices situés en haut et en bas de la structure cependant, ces derniers étaient fermés.

Il remarqua également que les poignées étaient plutôt atypiques puisqu'elles avaient la forme de coupes.

Une nouvelle inscription était également là, surement pour le guider comme dans la précédente salle.

"Passé, présent, avenir, Vie et Temps s'écoulent." Oh là là là là, mais où est-ce-que je suis descendu moi ? Un vieillard en toge devrait être à l'aise avec toutes ces énigmes et ces jeux d'esprit, mais moi ...

Il se doutait que l'énigme avait un lien avec les coupelles, et que cela devait servir à contenir un quelconque liquide, mais il n'y avait ici ni eau ni autre sorte de contenu de quelque sorte. Il se mit donc à réfléchir et sortit son épée. Il se dirigea vers la coupelle situé en haut. En effet, il se doutait qu'il faudrait certainement remplir celle ci afin que le liquide puisse s'écouler. Il y versa un peu du seul liquide qu'il puisse imaginer satisfaire l'esprit qui était derrière tout ça.

Il coupa dans sa paume une belle entaille et laissa couler le flot vermillon le long des parois de la coupelle.

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'Dé 20' : 19

Un déclic retentit et tu te retrouvas enfermé dans la partie supérieur du sablier. Du sable s'écoula soudainement du plafond et tu te retrouvas enseveli. Fait attention, car comme ça tu as du mal à bouger, et tu ne peux pas respirer. ce serait bête, hein de mourir ainsi ? Tu feras attention plus tard au sable qui se sera incrusté dans ta blessure et tes vaisseaux sanguins.

Il attendait de voir ce que son action allait produire et on peut dire qu'il ne fut pas déçu par le résultat.
Il entendit une sorte de bruit très court puis se retrouva dans une cage de verre. Une cage ? A vrai dire pas exactement, il s'agissait en fait du sablier qui était devant lui quelques instants auparavant.
Il n'eut pas vraiment le temps de se demander pourquoi cela été arrivé car il se mit à entendre un grondement puis vint le sable.
Morghhur s’imaginait le flux d'un sablier lent et calme. Il devait avoir tort en ce cas, car en quelques secondes, des milliards de grains le recouvrait. Presque deux mètres de sable en l'espace de quelques instants.
Il était totalement immergé et, s'il n'avait pas eu le réflexe de prendre sa respiration à temps il serait déjà mort.
Comment s'échapper d'ici ? Il lui fallait réagir dans la seconde s'il voulait pouvoir faire un quelconque mouvement.
L'espace d'un battement de cil une idée lui traversa l'esprit puis il suivi ce plan désespéré.
Il se mouvait à grand peine dans le sable et la sueur coulait maintenant le long de ses tempes. Une fois parvenu devant le trou séparant les deux parties du sablier il l'obstrua avec son propre corps.
Il avait pour idée de faire éclater la cage de verre qui n'était calculée que pour contenir une quantité de sable bien précise et qui n'incluait surement pas un homme loup aussi corpulent que lui. Il banda ses muscles pour essayer de soutenir le poids du sable qui commençait déjà à appuyer sur lui pour se frayer un chemin vers le bas. Cet effort lui tira une grimace de douleur et il espérait ne pas finir déchiqueté par la force d'aspiration du trou ou écrasé par la masse de sable au dessus de lui. Il commençait à manquer d'air et pria de toute ses forces pour que le verre explose rapidement.

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'Dé 20' : 14

Tu glissas dans le trou et tomba dans la partie inférieur du sablier. Tu respiras, mais pas pour longtemps, car le sable ne cessait de te tomber sur la tête.

Morghhur dégringola dans la partie inférieure du sablier. Il était sauvé, tout du moins pour l'instant. Il respira profondément car il savait que bientôt viendrait de nouveau le temps ou il devrait se retenir à cause du sable.
Il creusa jusqu'à dégager la sortie du bas du sablier mais malheureusement comme il avait pu le remarquer de l'extérieur, cette dernière était fermée au même titre que la sortie du haut.
Il se creusait la tête mais n'arrivait pas à trouver d'issu à ce supplice sans fin.
Il commençait à paniquer alors que le sable lui arrivait déjà presque à la taille.
Il aurait fallut qu'il puisse faire tomber le sable dans la partie supérieure du sablier pour qu'il  puisse être complètement libre.
Il eut alors un idée. Morghhur se pressa sur un des côtés du sablier et commença à pousser de toutes ses forces pour faire pivoter la structure.
Peut être qu'une fois que le sablier aurait pivoté, il ne resterait plus qu'à attendre que le sable ce soit complètement évacué pour que quelque chose se passe. De toute façon il n'avait pas beaucoup plus de solutions maintenant qu'il était prisonnier. Il poussa encore et encore, suant à grosse gouttes pour faire tourner cette maudit cage de verre.

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'Dé 20' : 5

Cela ne changeait rien. Peut être devrais-tu plus observer autour de toi.

C'est pas vrai, je vais pas crever dans ce piège idiot !

Il avait beau se creuser la tête, une seule alternative était maintenant possible. Il fallait que ça marche sans quoi cette fois-ci, c'était la mort assurée.
Il brassa le sable dans un effort ultime, retenant sa respiration et plongeant dans la mer de silice mortelle. Il avançait vers son objectif avec difficulté. Par deux fois il failli reprendre sa respiration tant il devait forcer pour gagner ne serais-ce que quelques centimètres.
Au bout d'un temps qui lui parut infini, il arriva vers la deuxième ouverture du sablier. Celle du haut l'ayant engloutie, peut être que la sortie était celle du bas. Sa main arrivait maintenant à effleurer la paroi et il poussa encore pour être le plus prêt possible. Ses poumons étaient en feu, ses muscles commençaient à le faire souffrir et réclamaient de l'oxygène.
Il finit par arriver au niveau de la petite paroi et poussa de tout les forces qu'il lui restait. Son destin était sur le point de se jouer. Il eut même le temps de trouver l'énigme juste : sa vie s'écoulaient lentement hors de son corps ainsi que ses forces dans cette tentative désespérée.

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'Dé 20' : 11

La porte s'ouvrit, cédant sous ton poids. Tu t'effondras de l'autre côté et tu pu respirer à nouveau. Tu faisais face à un long couloir dont les murs étaient couvert de longs rideaux pourpre. Une lueur diffuse éclairait l'endroit mais tu ne savais d'où cela venait. Tu étais épuisé et tu n'avais pas pour combien de temps du en avais encore. Tu te rendis compte que tu étais assoiffé quand tu vis un coupelle non loin, où s'écoulait de l'eau sans jamais déborder.

Le piège de verre venait de céder. L'homme loup n'en croyait pas ses yeux et le feu qui brûlait maintenant sa poitrine céda la place à la fraîcheur de l'air qui entrait de nouveau dans ses poumons.
Tombant à genoux sur le sol, il respirait le plus fort possible, s’étouffant même tant il était avide de renouer avec les plaisirs de la vie aérobie. Une fois la quinte de toux passée, il essuya les quelques larmes qui avaient perlées au niveau de ses yeux et se remit sur ses jambes.
Il voyait maintenant un long couloir se dessiner devant lui. Une lumière lui permettait de voir ce qui était au bout de ce corridor mais il remarqua rapidement qu'aucune torche n'ornait les murs. Ces mêmes murs étaient d'ailleurs recouverts d'un voile pourpre de tissu: des rideaux.
Sa gorge se serrait à présent. Il avait ingéré du sable, et la chaleur qui l'avait envahit, les efforts fournis pour se sortir du piège l'avaient assoiffé.
Au bout du couloir il percevait une sorte de calice. Celui ci regorgeait d'une eau limpide et pendant quelques secondes il se vit se jeter avidement sur cette promesse de vie et de santé.
Mais il se rappela où il se trouvait. Ce lieu l'avait déjà piégé. Même s'il n'y avait pas d’adversaires tenant des armes de sbires malveillants prêts à en découdre, il était en danger.
Il aurait d'ailleurs préféré un bon combat. La sueur et le sang remplaçant la tromperie et la tentation. Il fit un effort surhumain pour détourner les yeux du verre mortel à ses yeux. Il lui faudrait trouver un autre moyen de se désaltérer.
Il était d'ailleurs intrigué par cette lumière. D'où venait elle ? Il le saurait sûrement lorsqu’il aurait trouvé où il se trouvait exactement hors, un élément cachait à sa vue un possible élément de réponse. Il tira alors son épée et dans une rage mêlée de dépit, taillada les rideau qui obscurcissait sa vision des cotés de l'édifice.

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'Dé 20' : 6

Tu ne parvins à trancher le velours, la lame glissait sur le tissus, qui ne montrait pourtant aucune résistance. c'était pareil à un vent qui voudrait attraper un brin d'herbe et l'emporter avec lui : il avait beau essayait, il ne faisait qu'effleurait ce dernier.
Indéniablement, le murmure de l'écoulement de l'eau attira à nouveau ton regard. La coupelle était contre un édifice de pierre qui faisait ta taille. Cette dernière était sombre et joliment sculptée. La coupelle était aussi grande qu'une tête, elle était ovale et peu profonde. Un petit trou dans l’édifice permettait au fluide d'en sortir et de s'écouler sans fin dans le calice. Rien ne permettait l'évacuation de l'eau et pourtant son niveau ne cillait pas.
Un inscription figurait sur la pierre :

Morghhur tranchait de plus belle dans l'épaisse jungle de matière duveteuse mais il ne faisait que s'épuiser. De toute évidence, il y avait ici quelques forces à l'oeuvre qui avait décider que sa vue devait être restreinte.
Il en avait assez de cet endroit, et il avait soif, très soif. Le bruit de l'eau se faisait de plus en plus intense, et il ne put s'empêcher de tourner la tête vers le calice.
Ce flot ininterrompu d'eau lui donnait une irrépressible envie de plonger les lèvres en son sein.
Il eut cependant le réflexe salvateur de remarquer l'inscription à côté du support.

" Lorsque fatigué des périples de la vie, la mort est là pour t'accueillir et t'apporter repos et paix."

Il ne comprenait pas vraiment et ne cherchait d'ailleurs pas vraiment à le faire. Il était fatigué en effet, mais fatigué des énigmes. Cette structure puait le piège à plein nez, et le fait que le niveau ne diminue pas dans le calice avait forcément une importance.
Boire de l'eau arrivant ici était surement une mauvaise idée, essayer de déplacer le calice en était une aussi risquée. Pour faire jouer le niveau dans le calice, il ne restait qu'une solution.
Morghhur se servit de son épée pour dévier le flot de liquide et le forcer à tomber à terre. Il attendit pour voir si la coupure du flux produirait un quelconque effet.

Morghhur a effectué 1 lancé(s) d'un Dé 20 :

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