Deuxième Event - Acte II

Je suivais toujours Morghhur et la Yokai,tout en gardant une distance assez grande pour ne pas les déranger,mais je faisais tout de même en sorte de pouvoir les garder dans mon champs de vision pour ne pas me perdre dans l'immense forêt.
Tout en avançant,je remarquai quelque chose d'étrange,mais je n'arrivais pas à mettre la main dessus. Je demandai alors à Derath de s'approcher doucement et silencieusement dans la direction d'où provenait la chose qui m'intriguait,quand,soudain,j'aperçus quelque chose ressemblant au sabot d'un animal,mais beaucoup trop gros pour que ce soit un animal normal. En regardant un peu mieux,je pus distinguer d'énormes pattes poilues,mais les arbres m'empêchaient de voir tout le reste. Prenant mon courage à deux mains,je descendis du dos de Derath et lui demandai de m'attendre calmement,le temps que je m'approche de la créature et que je regarde à quoi elle ressemble.
Avançant le plus silencieusement possible afin que la créature n'essaie pas de m'attaquer,je finis par arriver assez prêt d'elle pour l'observer en entier,le tout,cachée derrière un arbre. Ainsi,je pus voir que la créature avait en fait un physique mi-animal,mi-humanoïde. En effet,elle possédait une tête humanoïde,avec deux oreilles pointues,semblables à celles des elfes. Elle avait également une longue chevelure végétale,couvrant sa poitrine dénudée,et un crâne surmonté d'énormes cornes en bois. Le reste du corps ressemblait à celui d'un cerf,hormis la queue qui était,comme pour les cheveux de la créature,faite de feuillages et de fleurs.
Je n'osai même plus bouger tellement la créature était imposante par rapport à moi,j'avais peur qu'elle puisse m'attaquer. Je n'aurais jamais pensé pouvoir voir une telle chose un jour...
Malgré ma peur,j'essayai de revenir jusqu'à Derath le plus discrètement possible.

Ils avançait dans la forêt, suivant l'être sylvain. La louve suivait son propre chemin plutôt que l'homme, et elle ignorait si la piste que l'homme suivait était la même que la sienne ou non, mais elles ne semblaient dévier d'un seul pas. Pourtant, au fur et à mesure qu'ils avançaient, le doute gagnait la louve. Devaient-ils vraiment aller là-bas ? Pouvaient-ils seulement aller là-bas ? Elle n'en était pas vraiment sûre. Pourtant, elle continuait à avancer, sans trop savoir pourquoi. Et plus elle continuait, à chaque pas silencieux qu'elle faisait, elle sentait davantage que cette forêt n'était pas comme celle qu'elles connaissait. Elle ne saurait trop dire pourquoi. Il ne s'agissait pas de l'odeur, qui correspondait à toutes celles dont elle se souvenait, ni non plus du sol, qui ne révélait à ses coussinets rien d'anormal.
Lorsqu'elle vit cette patte immense, elle comprit. Elle ne savait pas vraiment quoi ni pourquoi, mais elle savait. Elle pouvait le sentir, après tout. Déjà, la créature avait posé son regard sur eux, et dans sa main émergeait une lueur qui ne pouvait rien augurer de bon. Elle ne devait pas rester là, non, elle ne voulait pas rester là. Pourtant quelque chose d'autre retint son attention. Elle n'avait rien sur quoi se baser, après tout, elle ne connaissait pas ce Démon. Il allait frapper. Ce qu'elle ressentait dans sa Présence, si ce n'était pas de l'hostilité, alors elle ignorait bien ce dont il pouvait s'agir. Mais, il ne fallait pas. Cette petite voix au fond d'elle le lui disait. Et elle allait l'écouter, car elle avait le sentiment que si elle ne le faisait pas, elle n'aurait pas le temps de le regretter.
Alors, sans hésiter ne serait-ce une fraction de seconde, au lieu de faire volte-face, elle bondit pour se placer devant le Démon. Ce n'était non pas un mais deux coups qu'elle allait encaisser, elle le savait. La louve ne pourrait, après ça, sans doute pas bouger pendant un moment, mais sur l'instant, elle s'en moquait. Comme des autres humanoïdes qu'il y avait là, d'ailleurs. Elle ne prit même pas la peine de les écouter. Elle inspira seulement, et se prépara au choc.

[Pas génialissime, mais pour toute plainte, veuillez vous adresser à ce très cher pad qui a eu l'excellente idée de faire un "page précédente" au moment de poster.]

L'être va frapper. La lumière se condense dans sa main, il l'envoie dans votre direction sous forme d'une puissante onde de choc. L'attaque vous semble cependant lente, et vous avez encore du temps pour réagir. Peu de temps. Faites vite.

En m'éloignant, je distinguai une lumière qui provenait d'une de ses mains. Qu'est-ce que ça pouvait bien être ? Je me rendis également que la créature avait tourné la tête. Elle semblait regarder vers l'endroit où je me trouvais, mais ne me regardait pas moi en particulier. Du moins, je l'espérais.
Je me replaçai sur le dos de Derath pour retrouver le duo qui était devant moi, même si continuer à les suivre pouvait paraître inutile, au moins, je ne serais pas seule.
En me retournant pour voir ce que comptait faire la créature, je la vis faire un mouvement de bras, envoyant son énergie lumineuse un peu plus loin. Au vu de son mouvement, je ne pensais pas pouvoir recevoir son coup, de plus son attaque était assez lente à venir. Mais plus l'onde lumineuse avançait, plus je me rendis compte à quel point j'étais assez près pour me la recevoir de plein fouet.
Derath avait évidemment lui aussi ressenti le danger. Il émit un rugissement, puis accéléra sa cadence pendant plusieurs dizaines de secondes, puis se mit à ralentir, commençant à s'épuiser. Le fait que je sois sur son dos la fatiguait beaucoup plus, ce qui me fit culpabiliser un peu. Mais grâce à Derath, nous étions maintenant hors de danger, pour le moment ; nous nous étions suffisamment éloignés.
Je descendis de son dos, et lui gratouillai le crâne pour lui montrer que j'étais fière de lui. Sans lui, je pense que j'aurais été la première à me prendre l'attaque.

S’interposer entre lui et sa cible était alors bien futile, tout était déjà joué. L’issue même des quelques secondes suivantes étaient déjà gravée dans chacun de ses nerfs, et l’intervention de la louve ne changea qu’une infimité de la réaction qui se tramait dans son corps. Il se sentait déjà fendre l’air et pousser son compagnon éphémère et frapper l’ennemi de bois, chacun de ses muscles étaient près et décidés à accomplir cette action, les impulsions électriques qui le régissaient se mettaient à l’œuvre. Et au fond de lui, il connaissait déjà l’issue du choc. Cette image rémanente du futur, ancrée au-dessus de sa propre vision, ne lui faisait pas peur. Il l’attendait. Il savait déjà que son bras, à l’impact, prendrait plus de dégât qu’il n’en infligerait. Tout d’abord, son épaule allait se déboiter face à la résistance de la paume adverse, puis, ses muscles se romprait face à la torsion. Ensuite, les os, brisés, poussières, son bras flasque qui s’envole en l’air avant de se décomposer. L’image de cette même puissance désintégrant tout son corps lui prit à la gorge un instant, mais il n’allait pas s’arrêter. Il y mit toute sa force, chacune de ses cellules, comme des millions d’êtres penseurs, voulaient briser les cellules adverses, renvoyer cette attaque à son propriétaire. Ou juste frapper.

La créature se tenait devant eux, Morghhur et ceux qui l'avait suivi. Grande plusieurs mètres, elle dominait tout ce qu'il avait plus voir jusqu'ici, même les dragons de Trev'hulg. Le colosse était mi humanoïde, mi-cervidé et il exhalait la puissance même.
Cette puissance, c'était celle de la terre, et elle réveilla dans la seconde l'instinct animal de Morghhur. Avant même qu'il ai pu ne serais-ce qu'esquisser un mouvement ou prononcer un mot, Il sentit sa peau se gonfler sous les muscles de sa forme lupine et hurla alors qu'il perdait tout contrôle de son propre corps.
L'animal qui était en lui réagissait selon son instinct : une puissance aussi écrasante l'intimidait réellement. Il recula dans un premier temps, ses yeux jaunes allant et venant, essayant d'englober la totalité de la créature.
Enfin, elle esquissa un mouvement, lent et décisif. De sa main s'échappa un halo de lumière pure qui se dirigeait maintenant vers le groupe.
Morghhur ne voulait pas faire cela, mais l'animal lui n'hésita pas. Il se mit à sprinter loin du danger. Il courait entre les arbres, s'éloignant des autres humains.

Ce qu'il se passera ensuite, vous semblera vous dérouler comme dans un rêve, si bien que vous serez incapable de faire la part entre ce que vous avez inventé et ce qu'il s'est réellement passé. Lentement, alors que vous vous terrez ou que vous fuyez, vous verrez immanquablement l'onde se rapprocher de vous, vous heurter de plein fouet. Vous serez projetés à plusieurs mètres. Alors, tout ne sera plus que douleur. Malgré tout, vous parviendrez à regarder dans la direction de l'être. Vous verrez alors Nil'Sen s'approcher de l'être mi-cerf. Peu après, une créature recouverte d'un noir pelage surgira. Même si vous n'êtes pas tous en mesure de ressentir pleinement sa présence, sa venue vous semblera apaisante. Des cornes tirées à l'arrière de sa tête, qui est similaire à celle d'un loup. ses oreilles sont cependant bien plus grandes, et sa taille est celle d'un grand cerf. D'entre leurs poils cependant, les plus tenaces d'entre vous distingueront peut-être des écailles. Cette créature nouvelle venue, d'un pas posé et gracieux, se place entre vous et la créature. Elle la regarde, et sa seule présence semble la calmer. Une voix semble alors résonner dans vos crânes. Vous ne saurez dire si cette voix est féminine ou masculine, ni d'où elle vient exactement.

"Cela suffit. Ils ne sont pas nos ennemis."

Une seconde voix résonne, féminine cette fois, et dont vous connaissez la provenance. L'être gigantesque qui vient de vous attaquer.

"Très bien, qu'il en soit ainsi."

Vous verrez alors l'être immense faire demi-tour et s'effacer peu à peu de votre champ de vision, pendant que la seconde créature vous regardera d'un air tendre. Alors que vous êtes peu à peu nimbés de ce qui vous semble être une douce lumière, il vous semblera entendre cette voix une seconde fois. Vous fermerez les yeux, peu à peu, et lorsque vous vous réveillerez, vous ne serez en mesure de reconnaître le paysage. Vos blessures auront cependant été soignées.

"Il est encore trop tôt pour vous, jeunes Enfants."

Ceux qui le souhaitent peuvent faire un dernier post pour décrire tout ce que voit leur personnage à ce moment donné, il sera pris en compte dans les notations si vous le faites avant que cette partie de l'event ne soit notée. Sinon, libre à vous de le faire dans votre prochain rp.
Les personnages parvenus jusqu'à la fin de ce second acte se verront attribués sous peu 50 oris et un niveau supplémentaire, en plus des récompenses traditionnelles des rps. (Morghhur, Miu, Pip, Eleïssen, Utopie, Kamyu) Les autres ne seront évalués que pour les posts rédigés.
Vous vous réveillerez dans différents lieux, que voici :
Zicielka et Iule : Forêt Kelenta, Continant Siltran.
Eleïssen et Miu : Forêt des songes, Continent Akari.
Pip et Zazmi Côse : Forêt Faremi, Continent Siltran. Cependant, Pip aura l'obligation de commencer son prochain rp perché sur une branche d'arbre, de la même façon que précédemment.
Lunis Oniria et Shobu Ser'Hao : La Sombre, Continent Hakumai
Kamyu et Lucas : Grande Verte, Ryuuguu
Morghhur et Grave : Forêt Silvhary, Continent Kajitsumi.

La louve se releva, secoua la tête. Que s'était-il passé, exactement ? Elle n'en avait aucune idée. Autour d'elle, le paysage avait changé. Il ne faisait pas nuit, pourtant, le jour lui paraissait plus sombre, indépendamment du fait qu'elle se trouvait dans une forêt qui lui était jusque là inconnue. L'odeur de ce lieu lui était totalement inconnue, de même qu'elle aurait bien du mal à mettre un nom sur tous les fumets qu'elle pouvait percevoir. Bah, ce n'était pas pour lui déplaire. Elle avait toujours apprécié la nuit, et moins de luminosité signifiait moins de contraintes sur ses déplacements, sur son corps albinos trop sensible à la lumière. Elle se remit en marche, cherchant à reconstituer les derniers événements.

"Il est encore trop tôt pour vous, jeunes Enfants."
N'était-ce pas ce que l'Esprit avait dit ? Cela ne la concernait probablement pas, de toute façon. Même si ces paroles semblaient avoir étrangement été gravées dans son esprit, elle ne comptait pas s'en soucier dans l'immédiat. Ce qu'il s'était passé..? L'Esprit était là, en face d'eux. Sa Présence était celle de la forêt, et peut-être même bien plus que ça. L'attaquer n'était pas envisageable. C'était ce que le Démon comptait faire, donc elle avait sauté. Elle l'avait mal jugé. Il n'allait pas frapper tout de suite. Mais il était déjà trop tard pour se rétracter, et elle fut projetée à plusieurs mètres alors que L'Esprit lançait son attaque. Elle essaya tant de bien que de mal de se réceptionner afin de limiter l'impact à venir, mais c'état peine perdu. Elle se le prit de plein fouet. La suite était bien vague. Elle avait essayé de se relever, de se redresser, mais son corps entier était douloureux, et il lui semblait que même respirer était plus douloureux que d'avoir une patte sévèrement entaillée. Mais une autre Présence était apparue, et avec elle un être dont, maintenant, elle se souvenait avec précision l'apparence. Quel était-il ? Elle n'en avait pas la moindre idée. Mais elle se rappelait de cet autre être, dont l'apparence ne devait pas être si éloignée que ça de celle qu'elle abordait en cet instant.

Douleur... Cette douleur lui avait bel et bien brouillé la vue, l'avait empêché d'esquisser le moindre geste. Alors, pourquoi n'avait-elle plus mal ? Une rapide inspection de son corps lui apprit qu'elle n'avait aucune blessure. Voilà pourquoi elle pouvait se déplacer avec aisance, sans douleur pour venir lui vriller le crâne, ou les pattes. Quand ? Comment ? Elle n'en avait aucune idée. Comme elle était bien incapable de dire combien de temps s'était écoulé. Elle soupira. Tant pis. Elle était là, et il n'y avait rien qu'elle puisse faire, si ce n'était dénicher son repas du soir. Cette nuit, la Lune brillerait de nouveau. Et un hurlement de plus s'ajouterait à ceux habituellement présents dans cette forêt qui lui était inconnue.

Alors que je pensais que Derath et moi étions en sécurité, l'onde se rapprocha tout de même assez près pour nous frapper de plein fouet, et nous projeter quelques mètres plus loin.
Mon corps fut envahi par la douleur, et j'entendis Derath pousser un rugissement plaintif.
Malgré ma vision troublée par le choc, je pus distinguer l'arrivée d'une seconde créature, au pelage noir, et avec des cornes. Elle se plaça devant la créature au corps de cerf, puis voix résonna :
"Cela suffit. Ils ne sont pas nos ennemis."
Je ne distinguai pas clairement la provenance de cette voix, mais j'en déduis qu'elle venait de la créature au pelage noir.
La créature au corps de cerf lui répondit :
"Très bien, qu'il en soit ainsi."
Puis elle disparut dans la forêt, sans rien dire de plus. La créature au pelage noir se tourna vers nous, quand soudain, je me sentis comme enveloppée par une lumière. Mes yeux se fermèrent tout seuls, et la voix qui avait résonné tout à l'heure retentit une dernière fois :
"Il est encore trop tôt pour vous, jeunes Enfants."
Lorsque je rouvris les yeux, je n'étais plus dans la forêt, mais dans un endroit complètement inconnu. Je me mis en marche, pour trouver un endroit où m'abriter.