Promenons nous dans les bois

Chers voyageurs, une blessure n'est jamais anodine, vous l'apprendrez. Aucun de vous ne sait exactement comment s'y prendre pour soigner une plaie. Aussi, si vous ne ressentez rien de particulier pour l'instant, à votre réveil, l'un de vous se réveillera avec une fièvre qui s'intensifie et une plaie pas franchement très belle à voir. Et cela, mes amis, le Dieu du Hasard et des Aléas en décidera, tel que suivra :
1 ou 2, les blessures de Pando s'infecteront.
3 ou 4, Miu souffrira de ce que l'on appelle également le mal blanc.
5 ou 6, ce sera sur Tisei que s'abattra le courroux de son propre corps.

L'Esprit a effectué 1 lancé(s) d'un Dé 6 :

2

Miu réflechis un instant à ma proposition. Et finis par déclarer :
"J'imagine que tu as raison, je devrais nettoyer ça... Bon,bah je vais m'éloigner un peu,et pour découper les lapins, j'imagine que ça pourrait faire l'affaire !"
Elle me tendit une dague, je l'a remercie d'un signe de tête et pris la dague. Elle s'éloigna avec Derath à ses cotés, au moins elle n'était pas seule.

J'entrepris la découpe des lapins, je savais pas vraiment comment faire, c'était un peu comme un mécanisme. J'avais dépecer un premier lapin et retiré la tête quand Tisei s'approcha de moi.
« Au fait, quand j'y repense, tu es une ange non ? Donc tu dois connaître les alentours car la vie dans la nature ça me va deux trois jours, mais après j'en ai marre. Donc tu dois connaître les villages alentours je suppose ? »
Je le regarda, et repris ma découpe.
Du tout, je suis pas du coin. Après on peux toujours faire marche arrière jusqu'a ma respiration s’arrêta les images me parvinrent à l'esprit, je respira un grand coup La ou nous avons rencontré ces anges, le village ne devait pas être loin pour qu'il nous ai repéré. Mais toi tu es bien un démon et Miu une femme corbeau vous allez faire tache dans les villages. Et tu as vu comment les gens de mon espèce vous estime et vous traite.
Je récupéra les pièces les plus importante, je finis le premier lapin, le deuxième et enfin le troisième. J'avais abîmé une partie de la chair mais c'était pas grand chose. Maintenant il fallait juste ne pas rater la cuisson. J'utilisa la dague pour faire des pointes avec des branches. J'en brocha les lapins et planta les branches dans le sol suffisamment près du sol. Il n'avait plus qu'a attendre.

Quand j'arrivai près du campement, je surpris une conversation entre Tisei et Pando :
"Au fait, quand j'y repense, tu es une ange non ? Donc tu dois connaître les alentours, car la vie dans la nature ça me va deux trois jours, mais après j'en ai marre. Donc tu dois connaître les villages alentours je suppose ?" demanda Tisei.
Celle-ci lui répondit :
"Du tout, je suis pas du coin. Après on peux toujours faire marche arrière jusqu'à... là où nous avons rencontré ces anges, le village ne devait pas être loin pour qu'ils nous aient repérés. Mais toi tu es bien un démon et Miu une femme corbeau vous allez faire tache dans les villages. Et tu as vu comment les gens de mon espèce vous estime et vous traite !"
Elle avait malheureusement raison. Nous ne pouvions pas nous permettre de débarquer dans un village d'ange après le combat qui a eu lieu. Cette fois, ils ne seront pas que sept, si l'on se fait attaquer ; et nous ne risquerions pas de survivre, surtout pas avec les blessures que nous avons actuellement.
Un long silence suivit cette prise de parole, et je décidai donc de revenir avec Pando et Tisei, puisque ma venue n'interrompait plus leur conversation.
Je m'avançai vers eux, en m'invitant dans la discussion :
"Pando a raison, aller dans un village d'ange dans l'état dans lequel on est, c'est pas une super idée. Là, ils étaient sept, mais dans un village, ils seront beaucoup plus, et pas sûr qu'on survive à un autre combat. Par contre, il est vrai qu'il faut qu'on trouve un endroit plus tranquille pour nous reposer et soigner nos blessures, mais ça risque pas d'être facile pour nous.

"Du tout, je suis pas du coin. Après on peux toujours faire marche arrière jusqu'à... là où nous avons rencontré ces anges, le village ne devait pas être loin pour qu'ils nous aient repérés. Mais toi tu es bien un démon et Miu une femme corbeau vous allez faire tache dans les villages. Et tu as vu comment les gens de mon espèce vous estime et vous traite ! »

"Pando a raison, aller dans un village d'ange dans l'état dans lequel on est, c'est pas une super idée. Là, ils étaient sept, mais dans un village, ils seront beaucoup plus, et pas sûr qu'on survive à un autre combat. Par contre, il est vrai qu'il faut qu'on trouve un endroit plus tranquille pour nous reposer et soigner nos blessures, mais ça risque pas d'être facile pour nous. »

J'ai eu un léger moment de réfléxion avant de répondre.

« Déjà le fait que Miu est un femme corbeau et moi un démon c'est facile à cacher, on met quelque chose au dessus de nos ailes et c'est bon. Et puis dans un village, premièrement ceux qui nous ont attaqués étaient des brigands donc ils devaient avoir un campement et ne pas vivre en ville. Deuxièmement, les paysans d'un village d'anges ne seront pas pareil qu'eux, ils ne savent sans doute pas se battre et c'est possible que ces bandits agressaient leur village aussi. Et puis si nécessaire je me battrais contre eux et je pense le fait qu'ils sachent que les cinq premiers risquent de laisser leur vie, ils vont pas tenter. »

Je me relevai et me redirigeai vers mon arbre afin de continuer de surveiller les alentours car la nuit commençait à tomber donc les prédateurs étaient sans doute de sortie.

Miu nous avait rejoins, elle n'avait plus de sang sur elle, c'était plus rassurant et pour elle surement plus confortable.
"Pando a raison, aller dans un village d'ange dans l'état dans lequel on est, c'est pas une super idée. Là, ils étaient sept, mais dans un village, ils seront beaucoup plus, et pas sûr qu'on survive à un autre combat. Par contre, il est vrai qu'il faut qu'on trouve un endroit plus tranquille pour nous reposer et soigner nos blessures, mais ça risque pas d'être facile pour nous. »
J'étais d'accord sur ce dernier point, la forêt était certes tranquille mais il fallait trouver que quoi nous soigner, on avais certes rincés nos plaies ou stopper les hémorragies mais sans plus.

« Déjà le fait que Miu est un femme corbeau et moi un démon c'est facile à cacher, on met quelque chose au dessus de nos ailes et c'est bon. Et puis dans un village, premièrement ceux qui nous ont attaqués étaient des brigands donc ils devaient avoir un campement et ne pas vivre en ville. Deuxièmement, les paysans d'un village d'anges ne seront pas pareil qu'eux, ils ne savent sans doute pas se battre et c'est possible que ces bandits agressaient leur village aussi. Et puis si nécessaire je me battrais contre eux et je pense le fait qu'ils sachent que les cinq premiers risquent de laisser leur vie, ils vont pas tenter. »
Je disais non de la tête, pourquoi faire couler du sang inutilement ? Les villageois eux n'avait rien demandés. Et ces soit disant bandits parlait de "propriétés" il pouvait parfaitement faire partie d'un village, je ne me rapelle pas avoir vu un tatouage ou un vêtement emblématique.
Mon ventre cria famine et me rappela les lapins près du feu. Il était temps de manger.
Ne nous creusons pas plus le crâne, mangeons et dormons. La nuit porte conseil ! On en rediscutera demain.
J'attendis quelques minutes en tournant les lapins sur eux même. Je les distribua, ils avaient cuits assez vite mais inégalement. Je pris celui qui avait commencé à brûler. Je commença à manger mon lapin, je le finis plus rapidement que je ne le pensa. Une fois fini mon repas, je monta dans un arbre. Je me sentais plus en sécurité en hauteur. J'avais sommeil et mon dos me brûlait, exactement la ou le choc a eu lieu. Je passa ma main sur le milieux du dos, j'avais le bras trop court pour atteindre la racine de mes ailes, mais je pouvais sentir la chaleur de la plaie, ça faisait mal mais c'était pas insupportable. J'étais tellement fatigué que je m'endormis très rapidement, le dos appuyé sur le tronc et les jambes autour d'une branche épaisse.

Il y eut un court moment de silence avant que Tisei ne réponde :
"Déjà le fait que Miu est un femme corbeau et moi un démon c'est facile à cacher, on met quelque chose au dessus de nos ailes et c'est bon. Et puis dans un village, premièrement ceux qui nous ont attaqués étaient des brigands donc ils devaient avoir un campement et ne pas vivre en ville. Deuxièmement, les paysans d'un village d'anges ne seront pas pareil qu'eux, ils ne savent sans doute pas se battre et c'est possible que ces bandits agressaient leur village aussi. Et puis si nécessaire je me battrais contre eux et je pense le fait qu'ils sachent que les cinq premiers risquent de laisser leur vie, ils vont pas tenter."
Il avait tort sur certains points. Premièrement, lorsque les anges sont arrivés pour nous chasser, ils ont directement remarqué que Tisei et moi étions leurs ennemis naturels, quand bien même nous avions couvert nos ailes. Je ne sais pas réellement comment ils ont pu le deviner d'ailleurs, puisque sans ailes, nous avons une apparence humaine.
Ensuite, les gens qui nous ont attaqué pouvaient très bien venir d'un village, des brigands, il y en a partout, je pense, et puis, s'ils avaient un campement, Pando ou moi l'aurions su, puisque nous sommes parties chacune de notre côté dans la forêt.
Cependant, je n'avais pas trop la tête à discuter de ça maintenant, j'étais trop fatiguée, même si je ne pense pas être la plus à plaindre dans le groupe.
Soudain, Pando s'exclama :
"Ne nous creusons pas plus le crâne, mangeons et dormons. La nuit porte conseil ! On en rediscutera demain."
Ah, ça, c'est sûr qu'on avait besoin de manger et de se reposer, après cette journée mouvementée.
Les lapins cuisirent plutôt vite et laissaient s'échapper une bonne odeur qui me donnait l'eau à la bouche. Une fois complètement cuits, Pando nous en donna un chacun. Tout le monde entama aussitôt son lapin, on était tous aussi affamés les uns que les autres. Même moi qui, d'habitude, n'aurait pas pu manger un lapin à moi seule, je mangeai la viande à toute vitesse, et à la manière d'un animal en plus de ça. Mais bon, au point où on en était, personne n'accordait d'importance à ça.
Une fois le repas terminé, Pando monta s'allonger contre un arbre. Même si j'avais pour habitude de dormir moi aussi à cette hauteur, je préférai cette fois-ci rester au sol au cas où des ennemis arriveraient, je les entendrais sûrement mieux, et puis Tisei était plus gravement blessé que moi, il ne fallait donc pas le laisser seul au sol.

"Ne nous creusons pas plus le crâne, mangeons et dormons. La nuit porte conseil ! On en rediscutera demain."

Elle avait raison, cela ne servait à rien. J'aviserai ce que je fais demain. Pando nous donna chacun un lapin cuit. Je le mangeai à toute vitesse sans vraiment apprécier le goût, Je préoccupais plutôt de mon état. Ma main même si cela faisait peu de temps, allait de mieux en mieux, et ma jambe se cicatrisait assez bien. Pando grimpa à un arbre pour dormir et Miu s'allongea près de Derath. Après une heure ou deux j'étais le seul éveillé à regarder le ciel en attendant que ce moment passe. Le sommeil ne venait pas encore m'attraper donc j'en profitais. C'était calme à part les quelques bruits environnants des animaux qui chassaient il n'y avait rien. Le feu était éteins et la nuit était très sombre. Je ne voyais plus les deux autres, je voyais à peine devant moi. Je me levai un instant pour vérifier si tout le monde était là. Après cette rapide inspection, je m'approchai de la rivière. Il n'y avait rien, absolument rien.

Quand je revins au camp quelques minutes après et j'entendis quelques brindilles se brisaient. Quelqu'un était là, j'allais plutôt le surprendre que l'interpeller. Je m'approchais lentement de la source du bruit. J'arrivais dans son dos. Cette personne avait une forme humanoïde mais je n'étais pas sûr. Avec ce manque de lumière tout était difficile à distinguer. Je m'approchais encore d'un mètre. Je posai ma main sur son épaule et commençai à serrer :

« Je peux savoir ce que tu fais ici ? Dépêche toi de répondre sinon tu peux dire au revoir à ton bras. »

Tout le monde mangea son lapin rapidement, je n'étais pas la seule à avoir fini un lapin à moi seule. Miu était parti dormir sur Derath. Quand à Tisei il surveilla la zone. De mon arbre je voyais à peut près tout sauf que la nuit tombait et mes yeux n'etaient plus en capacité de rester ouvert. Je m'endormis sur ma branche. Mais la voix de Tisei me sortis des bras de Morphée :

« Je peux savoir ce que tu fais ici ? Dépêche toi de répondre sinon tu peux dire au revoir à ton bras. »
Il faisait nuit noir et le feu s'était éteins.Je voulais voir quand même voir à qui il parlait, mais mon dos me faisait tellement souffrir c'était comme si on me brûlait à vif, j'avais des sueurs froides. C'était tout sauf le moment, il y avait un intrus et je ne pouvais même pas bouger, sous peine de hurler de douleur. J'avais chaud, trop chaud alors que le feux était éteint

Et cet intru qu'es ce qu'il nous veux ? Il vient venger ses camarades ? Il veux nous transformer en esclave ? Toute ses questions et le mal de tête n'étais pas un beau combo, je respira un coup. Et j'écouta attentivement la scène

Lorsque j'ouvris les yeux, il faisait complètement sombre. Je ne pouvais même pas distinguer la moindre silhouette. J'essayai de me rendormir, en vain : j'étais dérangée par une sensation de soif assez forte, qui m'empêchait de dormir. C'était peut-être même la raison de mon réveil.
Je n'avais ni l'envie, ni la motivation pour me lever ; mais après quelques minutes, je me décidai enfin à me lever. Il fallait que je ne réveille personne, alors je marchais doucement et prudemment, à tâtons, pour atteindre la rivière.
Au bout d'un moment, l'un de mes pieds ne toucha pas le sol lorsque je voulus le poser à terre, ce qui me fit perdre l'équilibre et faillit me faire tomber. J'en conclus donc que j'étais arrivée au bord de la rivière. Je me mis à genoux et me pencha pour prendre l'eau de la rivière et la porter à ma bouche. Elle n'avait pas un goût désagréable, loin de là. Je pris donc au moins une vingtaine de gorgées de plus pour étancher ma soif.
Ceci fait, il fallait que je retourne au campement, ce qui allait être difficile au vu de la visibilité nulle que j'avais. Je marchai donc aussi doucement qu'à l'aller. J'écrasai les brindilles, ce qui m'indiqua que j'étais sur la bonne voie.
Soudain, j'entendis des légers bruits de pas derrière moi. J'essayai de me rassurer en me disant que ce n'était peut-être qu'un animal, mais je savais que c'était peu probable. Je continuai d'avancer, grands pas par grands pas, jusqu'au moment où quelque chose se posa sur mon épaule, comme une grande main. Je sursautai en prenant une inspiration assez sonore. Je portai la main à ma ceinture, pour prendre ma rapière, tandis que la main se resserrait sur mon épaule, ce qui était assez douloureux.
Une voix familière retentit :
 "Je peux savoir ce que tu fais ici ? Dépêche-toi de répondre sinon tu peux dire au revoir à ton bras. "
Je répondis directement, le plus bas possible, pour ne pas réveiller Pando :
"...Tisei tu m'as fait peur ! C'est juste moi ! Enfin Miu ! J'étais juste partie boire  à la rivière ! Est-ce que tu pourrais me lâcher l'épaule s'il-te-plaît, tu me fais un peu mal, là..."
Tisei m'avait fait extrêmement peur, mais d'un côté, j'avais sûrement eu de la chance que ce soit Tisei et pas un Ange...

La silhouette bougea un instant mais j'entendis juste après :

"...Tisei tu m'as fait peur ! C'est juste moi ! Enfin Miu ! J'étais juste partie boire  à la rivière ! Est-ce que tu pourrais me lâcher l'épaule s'il-te-plaît, tu me fais un peu mal, là..."

Au moins ce n'était pas un ennemi, j'étais heureux que ce soit elle est pas autre chose. Je la relâchai aussitôt m'abaissai un peu pour être à sa taille et la voir de face et dit :

« C'est un peu de ta faute, tu savais très bien que je surveillais tu aurais pu me prévenir. Bon, j'espère que je t'ai pas trop fait mal. Je pense que le jour se lève bientôt donc te rendormir serait inutile. Peux-tu finir la nuit car je commence à fatiguer. »

En attendant sa réponse je commençais à me diriger vers mon arbre habituel. La lumière se levait un peu maintenant on voyait à plus de cinq mètres devant soi. Le fait d'avoir bougé un peu m'avait un réveiller mais m'avait fiat aussi fiat remarquer que je commençais à fatiguer. Je commençais aussi à avoir la bouche pâteuse et les yeux collants. Au moins la nuit n'a pas était trop mouvementée mais je commençais déjà à m'endormir en marchant lentement vers mon endroit.

J'entendis un pas et juste après une voix familière :
"...Tisei tu m'as fait peur ! C'est juste moi ! Enfin Miu ! J'étais juste partie boire à la rivière ! Est-ce que tu pourrais me lâcher l'épaule s'il-te-plaît, tu me fais un peu mal, là..."

J'étais tellement rassurée, je crois qu'on s'étais fait tous peur.

« C'est un peu de ta faute, tu savais très bien que je surveillais tu aurais pu me prévenir. Bon, j'espère que je t'ai pas trop fait mal. Je pense que le jour se lève bientôt donc te rendormir serait inutile. Peux-tu finir la nuit car je commence à fatiguer. »
C'était amusant d'entendre Tisei parler ainsi, c'était quelqu'un de gentil au fond mais peut etre parce que c'était un ennemi naturel quelques choses me poussait à me mefier de lui, peut etre que si je n'étais pas né ange, j'aurais pu lui donner ma confiance.

Je voyais presque ce qui se passait en bas, le soleil n'était pas encore la mais sa lumière arrivait déjà. J'étais celle qui avait dormi le plus longtemps, j'aurai bien voulu apporter mon aide en bas, mais en essayant de m’agripper au tronc, c'était comme une décharge électrique qui me traversa de part en part , ce qui fit gémir. Je repris ma position initiale, tout tourbillonnais autour de moi. Je ferma les yeux, si je n'avais aucune utilité autant que je ne gène pas les autres.

Après avoir annoncé mon identité, Tisei enleva sa main de mon épaule et je l'entendis s'abaisser pour me parler :
"C'est un peu de ta faute, tu savais très bien que je surveillais, tu aurais pu me prévenir. Bon, j'espère que je t'ai pas trop fait mal. Je pense que le jour se lève bientôt donc te rendormir serait inutile. Peux-tu finir la nuit car je commence à fatiguer."
Il m'avait réprimandé avec un calme qui m'étonnait. Je pensais qu'il allait s'énerver, mais non. Heureusement pour moi d'ailleurs.
Mais je ne lui en aurait pas voulu s'il s'était énervé, puisqu'il avait raison, j'aurais dû le prévenir, bien que je pensais qu'il avait fini par s'endormir. J'aurais très bien pu y passer si Tisei ne m'avait pas donné le temps de me justifier.
Je baissai la tête, un peu honteuse, et répondis à Tisei :
"Tu as raison, et je te demande pardon, c'était idiot de pas t'avoir prévenu, ça nous a juste fait peur. Et pour le dernier tour de garde, je le ferai avec plaisir, c'est la moindre des choses que je puisse faire pour te dédommager. De toute façon, je ne risque pas de me rendormir après ça."
J'entendis Tisei partir, probablement pour se coucher. Il en avait bien besoin.
Je repris la parole :
"Et merci au fait. Tu as bien assuré notre sécurité."
Je ne savais pas s'il m'avait entendue ou pas, il s'était peut-être immédiatement endormi, ce qui ne serait pas très étonnant, vu son état physique et la durée de sa surveillance.
Je partis m'asseoir, dos à la rivière, afin de pouvoir surveiller les alentours du campement, malgré ma vision très réduite due au ciel sombre. Heureusement que le jour se levait, j'allais pouvoir mieux voir le danger arriver. Je pris ma dague dans la main, histoire d'être prête à attaquer en cas de besoin.

"Tu as raison, et je te demande pardon, c'était idiot de pas t'avoir prévenu, ça nous a juste fait peur. Et pour le dernier tour de garde, je le ferai avec plaisir, c'est la moindre des choses que je puisse faire pour te dédommager. De toute façon, je ne risque pas de me rendormir après ça. Et merci au fait. Tu as bien assuré notre sécurité."

Au moins quelqu'un m'était reconnaissant c'est déjà ça. Je commençais à bailler. Je m'installai dans une position un peu plus confortable pour mieux dormir. De seconde en seconde mon corps s'endormait. Chacun de mes membres devenaient de plus en plus lourd. Puis, je fermai les yeux pour laisser le sommeil s'emparer de moi. J'allais dormir une heure voir deux grand maximum avant que l'aube soit complète.

Quand je me réveillais j'étais légèrement humide, c'était sans doute la rosée du matin qui m'avait recouvert pendant mon sommeil temporaire. Je m'étirais de tout mon long avant de commencer à me redresser. Je tournais la tête pour voir où était les autres. Miu était à côté de la rivière et Pando toujours sur sa branche, je ne voyais que ses jambes dépasser.

J'étais un peu plus reposé même si la fatigue était encore un peu présente. Je remis mon kimono sur mes épaules me dirigeai vers le centre du campement improvisé pour qu'elles puissent m'entendre.

« Bon, c'est pas que je vous aime pas mais ….. Je vais essayer de trouver une ville ou un village. Si vous voulez me suivre, faites le, cela ne me dérange pas. »

Quand j'avais ouvert à nouveau les yeux, il faisait jour et le soleil avait repris son emplacement dans le ciel. Je tendis les bras et les ailes pour m'étirer mais a peine j'avais ouvert mes ailes, mon dos me brûla, la douleur d'hier était présente et avais limite empiré, j'espère juste que c'était pas infecté.
Je vis Tisei se déplacer vers le centre de notre campement
« Bon, c'est pas que je vous aime pas mais ….. Je vais essayer de trouver une ville ou un village. Si vous voulez me suivre, faites le, cela ne me dérange pas. »
Je soupira, il était déterminé à partir. Je ne comptais pas l'en empêcher, moi seule ça devrait aller, même si je n'étais pas spécialement sociable. Mais pour eux c'était une autre histoire. Mais je me sentais brûler de l’intérieur au point de peiner à respirer et mon dos était douloureux, il était peut être intelligent de voir un médecin ou d'avoir des médicaments.
"On risque d'y laisser la peau mais quitte à faire, autant la perdre la haut que ici de faim ou de maladies" dis-je de manière determinée
Je tenta de me redresser pour descendre, j'étais pas si haute que ça, un saut aurait suffit, mais le moindre mouvement me faisait tourner la tête. Alors que serait l'impact si je ne peux pas ouvrir les ailes qui me tendent la peau du dos ? J'avais du mal à l'avouer mais je pouvais pas descendre seule.
Je sais que vous avez fait beaucoup cette nuit en surveillant, mais de l'aide pour descendre serai pas de refus j’espérais qu'ils m’aient entendu j'étais tellement gênée de demander de l'aide que ma voix était toute petite.

Pendant l'heure qui suivit, je n'avais fait que de dessiner dans la terre, à l'aide d'un bout de bois. Enfin, "dessin" était un bien grand mot, je n'avais fait que des traits grossiers qui allaient dans tous les sens et qui ne représentaient rien de particulier. C'était juste pour passer le temps en attendant le réveil des deux autres.
A un moment, j'entendis Tisei bouger. Je relevai la tête et le vis se lever et mettre son kimono sur ses épaules. Il avança jusqu'au centre du campement, à côté de là où le feu se trouvait et annonça, haut et fort pour que Pando puisse aussi entendre, du haut de son arbre :
"Bon, c'est pas que je vous aime pas mais... Je vais essayer de trouver une ville ou un village. Si vous voulez me suivre, faites-le, cela ne me dérange pas."
C'est vrai que c'était risqué d'aller dans un village, mais c'était peut-être, paradoxalement, la meilleure chose à faire, pour trouver un endroit calme.
De plus,après ce qui est arrivé dans cette forêt, je n'avais pas trop envie de m'aventurer plus loin sans être en leur compagnie.
Pando semblait décidée à l'accompagner, elle aussi :
"On risque d'y laisser la peau mais quitte à faire, autant la perdre là-haut que ici de faim ou de maladies"
J'étais bien d'accord avec elle ! En levant la tête pour la voir, je vis Pando qui avait l'air d'avoir des difficultés pour bouger, elle semblait beaucoup souffrir. Elle demanda, avec une voix faiblarde :
"Je sais que vous avez fait beaucoup cette nuit en surveillant, mais de l'aide pour descendre serai pas de refus !"
Je voudrais bien l'aider, mais au vu de mon gabarit je ne pensais pas pouvoir lui être très utile...
"Je suis désolée d'avoir à dire ça, mais je ne pense pas pouvoir t'être d'une grande aide pour le coup... Le seul qui puisse te faire descendre de façon sûre, c'est Tisei. dis-je en me tournant vers ce dernier, embarrassée de le laisser tout faire une fois de plus. Je me tournai à nouveau vers Pando et lui dit :
"En revanche, une fois descendue, si tu as du mal à marcher, tu peux t'appuyer sur moi, ou sinon, je peux aussi demander à Derath de te porter pendant le trajet !"

Après m'être retourné Pando dit ces quelques mots :

"On risque d'y laisser la peau mais quitte à faire, autant la perdre là-haut que ici de faim ou de maladies. Je sais que vous avez fait beaucoup cette nuit en surveillant, mais de l'aide pour descendre serai pas de refus !"

Elle avait une voix plutôt faible comme si une maladie l'attaquait. Je m'arrêtais dans ma marche pour voir si Miu allait dire quelque chose :

"Je suis désolée d'avoir à dire ça, mais je ne pense pas pouvoir t'être d'une grande aide pour le coup... Le seul qui puisse te faire descendre de façon sûre, c'est Tisei. En revanche, une fois descendue, si tu as du mal à marcher, tu peux t'appuyer sur moi, ou sinon, je peux aussi demander à Derath de te porter pendant le trajet !"

Je soupirai légèrement mais bon, j'allais partir autant les aider une dernière fois. Je me retournai et commençai à m'approcher de l'arbre. Je posai ma main dessus et levai la tête :

« Bon je vais pas te le cacher, je serais pas escalader ça. A l'avenir pense à te positionner moins haut ça évitera ce genre d'ennuis. Mais ne t'inquiète pas j'ai une solution. »

Je m'écartai un peu de l'arbre, me positionnai à environ un mètre, juste en dessous d'elle.

« Je suppose que tu n'auras pas le courage ni l'envie de sauter. Mais je m'en occupe. »

Je fermai les yeux un instants. Commençais à sautiller pour me dégourdir. Je me concentrais sur le coup que j'allais porter. Ma jambe droite se contractait pour l'impact. Après quelques secondes, je rouvris les yeux et assénai un violent coup de jambe dans l'arbre. Quelques écorces partirent dans tous les sens. Mon impact avait fait peut de dégâts mais ce n'était pas mon but. Mon but était de secouer l'arbre pour que Pando tombe. Sans surprise, elle tomba. Mais j'étais prêt à la rattraper.

Elle tomba lourdement sur mes bras. Je l'avais rattraper sans encombres, elle n'avait rien mais j'avais l'impression que ma bras droit aller se déboiter. Je la reposai sur le sol la regarde et dit :

« Je ne t'ai pas prévenu sinon tu te serais retenue et tu ne serais pas tombée. Mais bon maintenant tu es en bas. Aller, lève toi. » lui dis-je en tendant ma main.

A la seconde ou elle l'empoignera je l'aiderais à se soulever.

Miu me répondit directement :
"Je suis désolée d'avoir à dire ça, mais je ne pense pas pouvoir t'être d'une grande aide pour le coup... Le seul qui puisse te faire descendre de façon sûre, c'est Tisei. En revanche, une fois descendue, si tu as du mal à marcher, tu peux t'appuyer sur moi, ou sinon, je peux aussi demander à Derath de te porter pendant le trajet !"
C'est vrai que vu la différence de taille de poids et de taille, elle risquait plus de se blesser que d'aider, mai c'était agréable de savoir qu'elle était prête à m'aider. Je regarda Tisei qui soupira en s'approchant de l'arbre.

« Bon je vais pas te le cacher, je serais pas escalader ça. A l'avenir pense à te positionner moins haut ça évitera ce genre d'ennuis. Mais ne t'inquiète pas j'ai une solution. »
Je le savais déjà, ça. Mais je ne me rassurai pas de le voir s'écarter de l'arbre
« Je suppose que tu n'auras pas le courage ni l'envie de sauter. Mais je m'en occupe. »
C'est surtout que je n'avais plus la force. Je le vis fermer les yeux, et l'arbre trembla tellement fort que je tomba de ma branche. Je ferma les yeux en attendant l'impact. Il était obligé de fonctionner ainsi ? Je ressenti une douleur au dos mais pas aussi fort que je l'avais pensé. Je r'ouvris les yeux, il m'avait rattraper dans ma chute. Il me posa au sol et me regarda avant de s'expliquer :
« Je ne t'ai pas prévenu sinon tu te serais retenue et tu ne serais pas tombée. Mais bon maintenant tu es en bas. Aller, lève toi. » Il me tendait la main.
Je regarda sa main puis je le fixa dans les yeux et essaya de sourire.
*Il t'as aidé, alors qu'il aurait pu parfaitement laisser la haut. Souris ! pensais-je
Je lui saisi la main et il me souleva rapidement.
"Merci beaucoup, je vous en dois une."
J'avais terriblement chaud, je me força à marcher correctement jusqu’à la rivière, pour me rafraîchir. L'eau de la rivière avait plutôt bon gout, mais la chaleur était toujours la , ma tête me brûlait. Je récupéra de l'eau du creux de mes mains et me l'envoya sur le visage, c'était agréable mais pour combien de temps ? Je me redressa difficilement et rejoignit Miu et Tisei. Je devais faire pitié à boiter et à me plaindre à chaque mouvement, j'avais envie de me donner des gifles. Je me força à sourire et demanda :
"Vous avez une idée dans quelle direction partir ?"

Quand j'eus annoncé mon impossibilité à apporter mon aide, Tisei soupira, avec un air agacé, et posa sa main sur l'arbre où se trouvait Pando.
"Bon, je vais pas te le cacher, je saurais pas escalader ça. À l'avenir, pense à te positionner moins haut, ça évitera ce genre d'ennuis. Mais ne t'inquiète pas j'ai une solution."
Il s'éloigna de l'arbre, ce qui me fit craindre le pire...
"Je suppose que tu n'auras pas le courage ni l'envie de sauter. Mais je m'en occupe."
À ce moment, il commença à sautiller, comme pour se dégourdir, et asséna un violent coup de pied dans l'arbre, ce qui le fit trembler, et fit tomber Pando. Je me cachai les yeux, de peur de la voir s'écraser. N'entendant pas de cri, j'écartai mes doigts pour voir: au final, Tisei l'avait rattrapée sans problème apparent. Je poussai un soupir de soulagement. Décidément, avec Tisei, je n'étais pas au bout de mes surprises ! Lorsqu'il reposa Pando, il lui expliqua son geste :
"Je ne t'ai pas prévenue, sinon tu te serais retenue et tu ne serais pas tombée. Mais bon, maintenant tu es en bas. Allez, lève-toi." dit-il en tendant la main à Pando. Au final, j'avais l'impression qu'il essayait de paraître froid, mais il était quand même très gentil...
Pando se releva et dit :
"Merci beaucoup, je vous en dois une."
Elle me remerciait alors que s'était Tisei qui s'était coltiné tout le travail, mais je ne fis rien remarquer, car je n'avais pas trop envie de rappeler que j'avais été trop inutile.
Pando alla se passer de l'eau sur le visage, puis nous rejoigna. Je remarquai qu'elle boîtait. Elle demanda :
"Vous avez une idée dans quelle direction partir ?
Je lui répondis :
"Pas vraiment. J'aimerais juste éviter de revenir par où je suis arrivée. J'ai pas vu de village en tout cas. Et au fait Pando, si t'as trop de mal à marcher, ne force pas trop.

Elle saisit ma main et dit

"Merci beaucoup, je vous en dois une."

Puis elle alla vers la rivière pour se rafraîchir, et quand elle revint, elle nous dit ça :

"Vous avez une idée dans quelle direction partir ? »

Et Miu répondit tout de suite :

"Pas vraiment. J'aimerais juste éviter de revenir par où je suis arrivée. J'ai pas vu de village en tout cas. Et au fait Pando, si t'as trop de mal à marcher, ne force pas trop. »

Elle chancelait sur ses jambes, mais plus sévèrement que moi pourtant elle n'était pas blesser. Je me gratta le crâne et dit :

« Moi non plus mais en marchant dans la même direction on va bien finir par tomber sur quelque chose ou quelqu'un qui pourra nous guider ».

Après si elle ne sait pas marcher toute seule, qu'elle compte pas trop sur moi car je suis blessé à la jambe donc c'est déjà bien que je puisse moi-même me déplacer. Je marchais en premier en ne prêtant pas garde aux alentours ou si les autres me suivaient. Je marchais d'un pas lourd, j'avais comme déjà.... marre de cette journée et puis si je trouvais pas un village le jour, je continuerais de nuit seul si nécessaire.

Miu me répondit de suite :
"Pas vraiment. J'aimerais juste éviter de revenir par où je suis arrivée. J'ai pas vu de village en tout cas. Et au fait Pando, si t'as trop de mal à marcher, ne force pas trop."
Je fit non de la tête, je ne voulais pas l'avouer ni me faire aider. C'était hors de question que je m'avoue vaincu fasse à une sorte de fièvre et une douleur. Et encore moins de compter sur Tisei ou Miu, ils avaient mieux à faire.
Tisei se gratta la tête et répondit à son tour:
« Moi non plus mais en marchant dans la même direction on va bien finir par tomber sur quelque chose ou quelqu'un qui pourra nous guider ».
J'étais d'accord avec ça. Mais il avait un ton particulier comme si il en avait "ras le bol" et lorsqu'il pris sa route ça me confirma mon idée, son pas était lourd. A moins que c'était sa blessure. Il avait été blessée sévèrement mais il peinait moins que moi pour se déplacer.
Je lui suivi dans sa marche. Hors de question de flancher, j'essayais de garder un rythme stable et une marche ordinaire en contractant les muscles de mon dos pour que la plaie ne bouge.

On avait marcher un petit moment, on avais pas tourner une seule fois , on ne pouvais pas tourner en rond mais j'avais l'impression qu'on ne sortirai pas de la forêt toute suite, elle était dense et je ne savais pas ou l'on était. J'en avais marre de marcher, je commençais déjà à fatiguer et j'avais toujours aussi chaud. Mes muscles me hurlaient de s'arrêter mais je devais suivre, trouver un village et pouvoir me reposer, récupérer et surtout guérir. Je me forca à mettre un pied devant l'autre. J'étais vulnérable, je me faisait moi même pitié. Si on retombait des anges, ils pourraient faire ce qu'ils veulent de moi. Mais au moins je pouvais essayer de ruser et de me faire passer pour les leurs. Nan croiser un ange pourrait etre idéal, Tisei et Miu resteraient sous une forme quasiment humaine que certes ma race sous estime mais cette fois çi j'essayerai de les convaincre en tant qu'allié, j'avais beau méprisé ma propre race pour son égoisme et sa vantardise, il y avait toujours de l'espoir on ne peux pas mettre les gens dans le même panier, il existe forcement des anges qui ne sont pas pourri jusqu’à la moelle. Je guettais des ailes blanches mais ma vision était trouble, je devais me contenter de suivre, mais si on rencontrais quelqu'un j'interviendrai.

Tisei répondit juste après moi :
"Moi non plus mais en marchant dans la même direction on va bien finir par tomber sur quelque chose ou quelqu'un qui pourra nous guider"
Il n'avait pas tort, reste à savoir combien de temps on allait mettre à trouver quelque chose ou quelqu'un... Parce vu l'état de notre groupe, en particulier celui de Pando, je suis pas sûre qu'on tienne très longtemps. Et si jamais on tombe sur une personne, espérons qu'elle soit moins hostile que les anges qu'on a croisé précédemment. Je n'avais pas envie de repartir au combat, d'autant plus que ma blessure n'était pas encore cicatrisée.
A peine Tisei eut-il fini sa phrase qu'il commença à avancer, sans regarder si Pando et moi le suivions. Il avait l'air ennuyé, j'espérais que ce n'était pas à cause du fait qu'on représentait une gêne potentielle pour lui.
Nous avons continué comme ça pendant encore un moment, je ne comptais même plus les minutes. A vrai dire, je ne savais même pas depuis combien de temps on marchait. On était toujours dans la forêt, en tout cas.
Tisei était toujours devant nous, et Pando semblait avoir du mal à suivre la cadence. Elle semblait faire un effort surhumain à chacun de ses pas, mais n'avait demandé d'aide à aucun moment. Elle n'avait sûrement pas envie de dépendre de Tisei et moi, ce qui pouvait être compréhensible ; mais au vu de son état, elle devrait plutôt penser à elle plutôt qu'à nous. Pour briser le silence, je lui demandai :
"T'es sûre que tu peux marcher, Pando ?"
On avait encore pas mal de chemin à faire avant de sortir de la forêt et trouver un village, et je préférais qu'on y arrive tous sains et saufs...

Je marchais encore et encore. Je ne voyais que les même éléments se répéter, l'un derrière l'autre. Un arbre, des buissons et rien d'autres. C'était très calme. La seul chose qui venait troubler ce calme c'était nous entrain de marcher en se frayant un chemin entre branches et feuilles. Pando ralentissait de temps en temps mais reprenait la cadence. Elle devait être malade pour avoir autant de mal à marcher. Je marchais en suivant un peu près la rivière. Elle était à quelques mètres à ma gauche. En voyant Pando marcher Miu lui demanda :

"T'es sûre que tu peux marcher, Pando ?"

Elle allait sûrement accepter de se faire aider car elle peinait de plus en plus à avancer. Je continuai mon chemin tout en me rapprochant de la rivière. Une fois arrivé, on avait déjà fais environ une heure de marche, ou deux je n'arrivais pas vraiment à me repérer dans cet endroit.

« Bon, on ferait mieux de faire une petite pause de quelques minutes et boire un coup car on a sans doute encore beaucoup de chemin. »

Je me retournai et allais vers la rivière pour boite un coup. En regardant à gauche puis à droite, je vis à environ un kilomètres, un endroit plutôt dégagé, en tout cas plus que d'habitude, il était aussi un peu surélevé. Après quelques minutes de pauses, je me redressais et commençai à me diriger vers l'endroit vu auparavant. Si il y a des maisons, elles seront là.

On continua de marcher mais je sentais le regard de Miu , elle semblait s’inquiéter. Ou avoir pitié, et si c'était le cas je n'en voulais pas.
"T'es sûre que tu peux marcher, Pando ?"
Je refusait de dépendre plus d'eux, j'étais pas en état de me battre et j'étais faible mais j'avais encore une fierté à préserver. Je faisais non de la tête, ça irai j'allai réussir.

On continua de suivre Tisei, on atteigna une rivière. Il nous regarda et nous proposa :
« Bon, on ferait mieux de faire une petite pause de quelques minutes et boire un coup car on a sans doute encore beaucoup de chemin. »

Je m'approcha de l'eau , je me laissa tomber sur mes genoux. Je m'arrosa le visage, mon front et mes joues étaient bouillantes. Ma petite fièvre de cette nuit avait empirée. Je me coucha sur le ventre, ferma les yeux, et respira profondément. Mais des que mes poumons se remplissaient d'air mon dos devenait douloureux. Je profita de ses quelques minutes pour me reposer, certes c'était pas grand chose mais tout mon corps me hurlait de rester au sol. J'entendis des bruits de pas, je redressais la tête, c'était déjà l'heure de se remettre en route. Je m'appuya sur mes mains pour me décoller du sol, et me mit en tailleur. Tisei avait pris sa route, il regardait au loin. Je me leva et essayai de voir ou il regardait, mais je m'étais levée beaucoup trop vite, et je vis de toute les couleurs et perdu mon équilibre, ce qui me valu de faire un pas en arrière. Je me couvris le visage le temps que le malaise se calme. Je suivi Tisei, mais avec une distance pour que je puisse garder un rythme stable. La marche était pas facile mais depuis je me suis raffraichi ça allait un peu mieux mais pendant combien temps ? De plus le sol était en pente, ce qui ne me facilitait pas la tache. Mais les arbres étaient de plus en plus espacés, on aurait trouvé un village ? Je n'en voyais rien pour le moment . Mais 30 minutes peut etre, voir plus je ne sais plus le temps me paraissait long, j'ai vu ce que l'on cherchait. Un toit d'une habitation.
Je pointa du doigt ce que j'avais vu et força ma voix a porté jusqu'a Miu et Tisei :
"Dites-moi que je ne rêve pas, c'est bien le toit d'une maison la haut ?
J'avais de l'espoir de trouver quelqu'un qui puisse nous aider ou alors nous guider.

Pando secoua la tête pour me signifier qu'elle refusait une quelconque aide de ma part. Vu son état, il aurait été plus judicieux qu'elle ne marche pas, mais si elle voulait marcher, alors soit.
Nous arrivions près d'une rivière, lorsque Tisei s'arrêta soudain de marcher. Il se retourna et dit :
"Bon, on ferait mieux de faire une petite pause de quelques minutes et boire un coup car on a sans doute encore beaucoup de chemin."
Je n'avais personnellement pas spécialement soif, mais prendre une pause était une bonne initiative. Derath, lui, semblait avoir bien compris l'idée de Tisei et se précipita vers la rivière. Il ne fit pas que boire, d'ailleurs ; il avait carrément sauté dans l'eau pour se laver.
Tisei était parti boire et Pando s'aspergeait le visage, comme si elle mourait de chaud. Pourtant la température n'était pas si élevée que ça. C'est peut-être dû à ses blessures, alors ?
Pendant que les autres étaient à la rivière, je m'allongeai un peu dans l'herbe, les bras croisés derrière la tête, en attendant que les autres finissent, puis je fermai un peu les yeux. Je sentais ma blessure qui picotait. Ce n'était pas très douloureux, mais j'espérais juste qu'elle cicatrisera bien.
Au moment où je rouvris les yeux, Tisei et Pando étaient déjà entrain de repartir, sans m'avoir prévenue. Heureusement que j'avais ouvert les yeux, parce qu'ils auraient très bien pu partir sans moi...
Je me relevai tout de suite pour pouvoir les rattraper. Derath sortit de la rivière, se secoua pour se sécher et me suivit. A la vitesse où Pando et Tisei marchaient, je n'eus aucun mal à les rattraper. Plus on s'avançait, plus la vue était dégagée. Après encore plusieurs minutes à marcher, Pando s'exclama soudain, brisant le silence pesant :
"Dites-moi que je ne rêve pas, c'est bien le toit d'une maison là-haut ?"
Je regardai vers l'endroit qu'elle montrait du doigt. En effet, cela s'apparentait au toit d'une maison.
Je lui répondis alors :
"C'est très probable, en effet. On devrait aller voir ça de plus près !"

Pando me suivit tout de suite. Et Miu qui remarqua que plus tard qu'on était parti et elle nous rattrapa avec Derath. Le nombre d'arbres commençait à diminuer. Le terrain se dégageait et commençait à être en pente. Pando avait de plus en plus de mal pour me suivre, j'avais un peu diminuer le rythme mais elle avait toujours du mal. Elle tendit son bras et dis :

« Dites-moi que je ne rêve pas, c'est bien le toit d'une maison la haut ? »

"C'est très probable, en effet. On devrait aller voir ça de plus près !"

Je me retournai et regarda là où elle montrait. Elle avait raison , il y avait bien un toit. On avait enfin trouvé un signe de civilisation autres que les brigands avant. J'étais heureux, très heureux. Mon sourire réapparu sur mon visage. Mais au moins les habitants de cet endroit pourrait aider Pando car elle allait de moins en moins bien. Mais la maison, on n'y voyait que le toit. Il y avait encore au moins trente minutes jusqu'à elle.

« Pando, tu as l'air d'être de plus en plus mal. Et si on veut que ton état se stabilise, il faudrait mieux arriver le plus rapidement possible et que tu sois le moins fatigué. Donc tu vas sans doute pas vouloir mais, grimpe sur mon dos, j'ai la force de te porter et de courir. Donc grimpe. On est un groupe pour l'instant donc on doit s'entraider. Donc je te prie d'accepter mon aide »

Je me retournai, dos vers elle et m'abaissai un peu.

« Bon tu vas de voir t'accrocher car ma main gauche vas pas trop réussir à te tenir. »