QUÊTE - Beau bateau, beau bobo et beau râleur. [Chronos]

Chronos.

Tu te réveilles, tes yeux sont lourds. L'écume salée vient frôler tes lèvres, ton visage, puis essaye de t'asphisxier par noyade. Alors tu te réveilles d'un bon, parce que sinon tu meurs et la quête s'arrête ici. Tu te trouves sur une plage qui entoure une petite île d'arbres et de brousaille. Devant toi git le bateau qui t'a jadis servi à naviguer en eau trouble. Cependant, par un heureux malheur, une tempête s'est déchainée sur tout ton équipage. Alors vous avez fait nauvrage. Tes compagnons reposent à tes flans, ils se courbent tous de douleur; l'un se plain de sa cheville tordue dans un angle pour le moins étrange, un autre apelle sa mère et palpe l'entaille qui lui déchire le torse, le dernier se frappe la tête contre un cocotier pour aplatir l'énorme bosse qu'il a sur le front. Votre bateau peut encore servir, mais tu auras besoin de divers de ses éléments pour sauver tes camarades, tu peux aussi utiliser ce que l'île a pour mener a bien ta quête. Veille a bien garder ton embarcation en état pour revenir à bon port.

Mais c'est trop simple.
Alors tu as cinq posts.
Tu ne peux aider qu'un compagnon par post.
Si l'aide que tu apportes durant ton post ne me convient pas, tu devras aider encore le même individu.
Prend garde, une épée de Damoclés trône au dessus de vous quatre, la moindre erreur pourrait t'être fatale : Vous rentrez tous ensemble, ou personne ne rentre.

(Pas de ligne minimum. Tout dépend de l'aide que tu apportes à tes camarades)

Mes yeux sont lourds, et me piquent. Je me réveille en sursaut et pousse un cri en me relevant. De l'eau, je suis mouillé et j'ai failli me noyer. Le bateau sur lequel je naviguais, s'est échoué sur la plage et mes compagnons sont tous mal en point, il n'y a que moi qui ai évité d'avoir de nombreuses contusions. Après avoir prié la déesse pour m'avoir épargné, je pris soin de rassembler mes trois compagnons à la proue du bateau, et de les allonger en leur conseillant de ne pas bouger.
J'entrepris de fouiller le bateau, je récoltai bientôt quelques petits couteaux et les donnai à mes compères, histoire qu'ils ne soient pas désarmés si quelque chose nous attaquait. Je saisis des feuilles de cocotier qui étaient tombées à terre à cause de la tempête et les enroulèrent autour des blessures au torse de mon compère, je fis des nœuds avec les hautes herbes qui se trouvaient là, et demandai au marin si ça allait mieux. Avec quelques planches de bois trouvées dans l'épave, j'entrepris donc d'allumer un feu sur la plage. Après quelques échecs lamentables, je réussis à en allumer un. Mais il nous fallait manger et boire. Je revins vers le bateau en piteux état et approfondis mes recherches. Je découvris beaucoup de vivres encore en bon état. Je les ramenai vers mes compagnons et fis deux tas. Un tas pour la nourriture et un autre pour la boisson. Il y avait majoritairement de la viande de Brish, je pris une dizaine de morceaux et les fis cuire grâce au feu de camp et aux explications de Tania, la femme de Gilbert que j'avais rencontré après mon altercation avec Utopie et Kamyu.
Je distribuai mes cuissons à mes compagnons d'infortune pour leur faire reprendre des forces. Je dégustai la mienne et redécouvris cette somptueuse viande.

Bien, tes compagnons sont rassasiés mais pas guéris, maintenant tu dois profiter de la nuit pour leur promulguer des soins, afin de partir le lendemain !

Le soir tombait et mes compagnons n'étaient pas plus guéris, je devais réfléchir à un moyen d'atténuer leurs douleurs.
Bon, il fallait que je m'occupe du cas le plus grave je crois.
M'approchant de lui, je lui enlevai ces bandages de fortune et réfléchie à comment le guérir. Il fallait trouver un moyen de refermer la plaie qui n'allait sans doute pas se laisser faire. Je pris quelques fils qui traînaient sur le bateau, ainsi qu'une fine aiguille. Je m'appliquai à passer le fils de chaque côté de la blessure avec l'aide de l'aiguille. Le marin hurla à chaque fois que l'aiguille le transperça, je lui tendis alors des morceaux de Brishs crues dans sa bouche et ses mains pour qu'il les serre de toutes ces forces.
Son supplice dura bien une dizaine de minutes, et lorsque je relevai la tête, je remarquai qu'il n'était pas loin de s'évanouir. Le résultat était grossier, mais fonctionnait, c'était le principal. Je lui remis même les bandages de feuille pour avoir une double sécurité.
Une fois que j'avais fini de m'occuper de mon compère, je le fis se coucher pour qu'il se remette le plus vite possible. Je partis ensuite me laver les mains de tout ce sang et après avoir nettoyé le bateau, je me préparai à soigner mes autres compères.

L'Esprit n'a rien à dire, tu peux continuer ta quête, jeune aventurier.

Bien occupons nous maintenant de celui qui soufrait le plus. Je regardais sa cheville qui formait presque un angle droit, je touchai son pied et il me cria de reculer. Non pas comme ça. Réfléchi ! Il fallait déjà remettre son pied dans un sens « normal », je lui mis alors un gigot de brish dans la bouche et remit d'un coup sec son pied. Un crie étouffer se fit entendre et il s'évanouit. Je l'allongeai alors le temps qu'il se remette. Il fallait qu'il puisse marcher de nouveau. Marcher ! Mais oui, c'était le premier souci qu'il fallait régler.
Je partis chercher un peu de bois dans notre réserve et avec un couteau et des cordes. Je lui confectionnai des béquilles en bois. J'attachai deux bouts de bois en triangles et les reliai à l'extrémité et au centre par bâton. Le tout formait un "A", J'attendis quelques minutes qu'il se réveille et avec précautions, je lui donnai et lui fis essayer ces "nouvelles jambes", au moins il pourra se déplacer sans-souci le temps que son pied lui fasse moins souffrir.

Aucun évènement. Rien. A quoi bon ? Tu verras si tout se passe bien, après. Car quelque chose t'attend. Une épreuve bien plus complexe. Souviens-t'en, et soigne ton dernier compère.

Je me dirigeai alors vers celui qui avait une grosse bosse. Je touchai sa bosse et senti qu'elle était chaude. Hum... Pour refroidir quelque chose, il fallait du froid, la nuit pointait et l'ambiance se refroidissait. Je me dirigeai vers une petite trappe où l'on cacha nos affaires et revint avec des couvertures pour éviter qu'ils n'attrapent froid. Puis une idée germa, me dirigeant vers l'eau et plongeant ma main dans cette étendue devenue maintenant noirâtre. L'eau était glacée. Parfait ! Mais comment allais-je la transporter pour la mettre sur le front du marin. Humm... Je testai alors quelque chose, enleva ma veste et ma marinière, je fis tremper cette dernière dans l'eau. Et l'emporta vite au troisième marin. Je fis couler l'eau froide sur son front et un râle de remerciement s'échappa de se bouche, je lui fis un bandeau avec ma tunique et renfilai ma veste bleue, consolidant le bandage de fortune avec quelques branches, je l'allongeai à son tour sur le bateau.
Je mangeai alors un bout de Brish pour me rassasier et attendit l'aube en veillant sur mes compagnons, je m'endormis d'épuisement quelques minutes après mon repas.

Par un heureux hasard, vous vous décidez à reprendre la mer. Et oui ! Tes compagnons vont mieux ! Ils n’ont plus mal, on peut même dire qu’ils débordent d’énergie et d’envie. L’eau et calme, les vents sont favorables. Alors vous naviguez ! Vous êtes heureux et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et une nuit… Alors que tu somnoles après votre petit repas du soir, poisson pêché au sel de mer et salade d’algue dans son lit de pourriture, tu entends un grondement sourd. Tout tangue, et pas seulement ton estomac ballonné et affamé, le monde change de sens. Les vagues frappent la coque usée de ton navire, les nœuds des voiles se défont et s’envolent, de l’eau te fouette le visage. Le ciel et noir, mais il se zèbre de tonnerre qui illumine ta vue pendant quelques instants. Tes compagnons s’affairent sur le pont et font de leur mieux pour ne pas que vous mourriez tous, ils courent, volent, s’envolent. Sauf un. L’un d’eux va mal, très mal. Celui à la plaie. N’avais-tu pas pensé, en prenant ce fil qui trainait, et cette aiguille rouillée, que sa plaie allait s’infectée ?... Maintenant, en plus de souffrir le martyr et de saigner abondement, ton compagnon a la peau qui commence à verdir aux contours de sa blessure.

Tu as tout le contenu du bateau. La tempête fait rage, tu dois t’en sortir. Si l’un meurt, vous mourez tous. Jongle entre gestion du bateau et sauvetage de ton ami. Vingt lignes minimums sont demandées.

Je m'étais endormie, mais mon sommeil fut perturbé par une tempête, du moins c'est le mot qui me vint directement, à la vue de ces immenses vagues, ce tonnerre et cette foudre qu'il produisait, je le pense, ce son si... Envoutant. Oui, je trouvais que ce son avait un certain style.
Mes compagnons avaient l'air d'aller mieux et s'affairaient à maintenir le bateau à la surface. Mais quelque chose attirait mon attention, mon compagnon qui avait la grosse plaie avait du vert sur son torse qui dépassait. Je l'examinais de peur que sa blessure ne se soit aggravée. Demandant à mes deux autres compères de maintenir les voiles comme il le fallait, je m'occupai de garder le cap en calant la barre délicatement entre mes fesses [ne rigole pas ceci est une vraie technique de marin]. Je demandai à mon compère de retirer ces bandages, ce qu'il fit tout en mordant une viande de Brish pour atténuer la douleur. En effet, la plaie n'était pas belle à voir, non qu'elle fût belle avant, mais là, c'était dix fois pire. Ils fallait nettoyer, je pris alors un bol qui traînait demanda à un autre de mes compères de le remplir d'eau de mer que j'avais remarqué la forte teneur en sel auparavant. Je trempai un torchon dans le bol et l'appliquai délicatement sur le torse de mon ami. Celui-ci hurlait, mais le sel était bénéfique pour le corps, j'avais ce pressentiment. Je le sentais hurler intérieurement, en effet pour avoir bu la tasse avant de s'échouer, j'avais un avant-goût de ce qu'il devait endurer.
Une fois la plaie nettoyée, je devais faire en sorte qu'il ne saigne plus et qu'elle ne s'infecte plus. Le problème était clairement l'aiguille je ne saurais dire pourquoi, c'était une évidence pour moi [j'ai l'impression d'être le docteur House à ce moment]. Hum... Je devais la nettoyer, je la rinçai un moment dans le bol d'eau salée, la nettoyai avec un chiffon propre. Il fallait maintenant arrèter le saignement. Nous avions des lanternes à bord, j'en pris une et la protégeant du vent et de l'eau avec une feuille que tenait un compère à bout de bras. Je versait alors un tout petit peu de cire sur sa blessure. Il hurla alors à travers la viande. Je reposa alors vite la lanterne et passa le chiffon imbibé d'eau sur son torse. La réaction fut immédiate, il se calma. Je verrifia et effectivement la plaie s'était cottérisé. Je recommençai l'opération couture. La tempête était déchainé et je dus me reprendre à de nombreuses fois pour arriver au résultat final. Je pris soin de nettoyer de nouveau l'endroit avec de l'eau salée.
Je laissai enfin la barre à mon ami pour qu'il se remette de son calvaire en nous aidant avec la tâche la "moins dure". Quant à moi, je partis épauler mes collègues. L'un d'eux me fit remarquer que la voile principale s'était déchirée. Je pris alors mon ancien matériel et grâce à mon nouvel atout, recousu la voile en moins de temps qu'il m'a fallu pour le blesser.