QUÊTE - Beau bateau, beau bobo et beau râleur [Grave]

Difficilement, tu te réveilleras sur un lit de sable, quelques bleus à droite à gauche, encore trempée et quelque peu tremblante des récents évènements, que tu n'arrives pas à te remettre en tête, par quelques hasards. Ta hache traîne, bien plus loin sur la rive, portée par les eaux. L'épave de votre bateau est un peu plus loin, avant de reprendre la mer, il vous faudra faire quelques réparations. Un des marins git sur le pont, le jambe coincée sous des décombres. Il ne semble pas être très bien. Un peu plus loin, sur le sable, un autre se tient le bras. D'où tu es, tu vois seulement une tâche sombre sur ses vêtements. Près des arbres, un troisième marin grelotte en se tenant la tête. Il y a d'autres marins, mais tu ne sais pas où ils sont. Avant d'envisager les réparations pour partir en mer, tu vas devoir aider tes compagnons.

[Pas de contrainte sur les lignes. Tu ne peux aider qu'un seul marin par post.]

Difficilement, je me réveille sur le sable, encore meurtrie par les évènements récents. Je regarde autour de moi en me redressant doucement, pour ne pas que la douleur se réveille d'un coup. Ce que je vois me tracasse au plus haut point : le bateau est en pièces et ceux qui avaient sûrement été mes compagnons gisent sur le sol, beaucoup plus mal en point que moi.

* J'ai bien de la chance d'être indemne. *

Qu'est ce que je foutais là ? Qu'est ce qui m'avait pris de m'aventurer en mer ? Tant de question et peu de réponse... Dans tous les cas, je suis sûre au plus profond de moi de m'être embarquer dans cette galère pour une raison bien précise. A présent droite sur mes jambes pentelantes, je me dirige vers Azoth, échoué non loin. Dieu merci, elle n'a pas coulé lors du naufrage ! Par reflexe, je la bascule sur mon épaule recouverte de sable collé à ma peau humide. Ainsi, je m'avance nonchalament vers le marin coincé sous les décombres.

- Besoin d'aide ?

Il m'adresse un sourire amer - une vrai grimace - et je comprend qu'il ne peut pas se dégager seul. Pragmatique, je plante Azoth dans le sable, à porté de main. On n'est jamais trop prudent.
De loin de fait signe aux deux autres marins et leur hurle - aussi gentillement que je peux tout de même - de rapliquer par ici.
Aussitot dis, je me frotte les mains, aggripe les débris qui bloque l'homme à terre, et tente de le dégager.

Seule, tu n'arrives pas à faire bouger les décombres. Le marin qui grelotte est trop concentré sur sa tête pour t'avoir entendu, et si le deuxième s'approche, il titube. Tu remarqueras que son bras semble comme avoir été mangé, il est pâle. Il ne te sera d'aucune aide. Heureusement, un quatrième marin sort d'entre les arbres, portant des gourdes pleines. A deux, vous parvenez à sortir le marin des décombres. Il risque cependant d'avoir du mal à marcher seul, sa jambe en a pris un coup.

Après un ultime effort, le marin et moi avons réussis à décaler les décombres. L'homme coincé hurle de douleur : c'est mieux pour lui. S'il ne le pouvait plus, il serait mort. Sa jambe est vraiment salement touchée et je ne sais pas comment m'occuper de cette blessure. Je regarde du coin de l'oeil Azoth. Lui trancher la jambe ? Un peu exessif tout de même. Au lieu de ca je me tourne vers le marin sorti de nul part.

- Que s'est-il passé ? Et qui êtes-vous ?

Je m'agenouille près du bléssé à la jambe. Peut-être pourrais-je lui faire un bandage avec ce qui restait de ses vêtements... Le marin au bras blessé s'avance en claudiquant vers moi.

*Il faut rassembler les hommes. Tous !*
- Toi ! Viens t'asseoir par ici. On va regarder tes blessures.

Je fais la moue. Je ne suis pas médecin après tout ! Et je suis en parfaite santé. J'ai presque envie de les laisser là ensemble mais il me faut trouver des réponses et ces gens en ont peut-être... Et puis, je ne pense pas pouvoir m'en sortir ici toute seule. Ces marins sont peut-être ma seule chance !

Je déchire la chemise que porte le marin au sol. Elle est en mauvais état mais suffira pour cet usage. Je vais la plonger dans l'eau salé et me rapproche de la jambe du blessé.

- Attention ca risque de piquer un peu !

Le marin pousse un autre cri lorsque tu lui appliques le bandage de fortune. A défaut de pouvoir marcher, sa plaie ne devrait pas s'aggraver. D'un autre côté, le marin à qui tu as posé la question te regarde, surpris. Il t'explique rapidement que vous étiez en mer en destination d'une certaine île, que tu as monnayé ta traversée contre quelques oris. Il y a eu une tempête, et vous vous êtes échoué sur une autre île que la destination initiale.

Le marin me dévisage sans que je sache pourquoi. Je l'ai complétement oublié, pourtant lui a l'air de me reconnaitre. Je me traite mentalement d'incapable : même pas foutu de se rapeller de ce qu'elle vient de faire ! Je continu de converser avec le marin :

- Où allions nous ? Je crois que ce naufrage m'a fait oublier quelques détails... importants ! Sais-tu où nous sommes ?

En attendant sa réponse, je me dirige vers l'homme au bras blessé. Il a l'air bien amoché et j'entreprend de réutiliser la même technique que tout à l'heure pour éviter que la plaie de s'aggrave.

Cette île ne m'inspire vraiment pas confiance. Les arbres d'où est sorti le marin avec les gourdes me parraissent hostiles. Je me dépèche car je veux partir le plus vite possible de ce lieu oppressant.

Le marin au bras blessé pâlit. Il mord quelque chose pour éviter de hurler, puis se laisse glisser contre ce qu'il reste du mât. Il ne pourra pas utiliser son bras avant un moment. Le laisser traîner par terre n'a pas l'air d'arranger la situation. Le marin qui t'as aidé semble aller bien pour le moment, même s'il a une éraflure sur la joue. Un des marins est toujours sur le sable, à grelotter la tête entre les mains.

La situation a l'air de s'améliorer et cela me soulage un peu. Je regarde aux alentours... Personne. Je demande au marin en bonne santé de veiller sur les autres pendant que je me dirige vers le dernier des quatres. Il prend sa tête entre ses mains et a l'air perturbé. Je m'approche doucement en levant les mains en l'air pour le mettre en confiance.

- Ca va ? Que se passe-t-il ?

Je ne sais pas si celui là est blessé mais je préfère rester un peu à l'éccart. Je ne suis pas armée et je lui trouve un petit air menaçant; ceux qui ont peur ont toujours un petit quelque chose de terrifiant. Je suppose que cela à a voir avec leurs réactions imprévisibles. En tout cas, je vais faire de mon mieux pour récupérer cette loque en meilleur état et rendre un peu de dignité à cet homme.

Il te semble un peu pâle. Il n'est pas blessé, mais il continue de trembler. Il semble ne pas t'avoir entendu.

* Tant pis pour ce paumé *

Je regarde aux alentours... Que puis-je faire pour reparer ce bateau au plus vite et me barrer de cet endroit affreux ? Il semble y avoir des débrits autours du bateau. Je tente d'en assembler quelques-un pour fabriquer un petit flotteur... Peut-être qu'un marin rétabli daignera à m'aider !?

La coque du bateau est encore utilisable, moyennant quelques réparations. Le marin qui t'as aidé plus tôt se sent un peu faible et s'assied par terre. Il y a des bois non loin.

Je récupère ma hache plantée dans le sol tout en me dirigeant vers le bois. Ce sera peut-être l'occasion de trouver de la nourriture pour requainquer les marins. Ils me regardent tous bêtement et je n'aime pas trop ça... C'est toujours la même qui doit s'occuper de tout ici !

Je regarde en l'air au niveau des arbres... Si il y a des fruits, je m'en empare pour les remettre aux faibles hommes. Sinon, je commence à ramener du bois prêt de la coque afin de rafistoler l'embarcation. Plus vite cela sera fait, mieux je me porterai !

De simples branches ou de simples troncs d'arbres n'iront pas pour rafistoler le navire, mais il t'en faudra un suffisamment grand pour le mât. Tu peux en revanche récupérer quelques fruits pour tes compagnons.

Je récupère donc de la nourriture et me dirige vers les marins : cela m'étonnerait que je puisse soulever un tronc de l'envergure d'un mât toute seule !
Je commence par nourrir les trois marins qui semblent encore mentalement sains puis je m'approche encore une fois du marin tremblant un peu plus loin. Je ne lui laisse pas le choix et le colle un fruit entre les mains en lui intimant de manger.
Nous avons besoin de tout le monde ici !

Les trois marins mangent, le quatrième te regarde. Il semble avoir d'immenses cernes sous les yeux. Il mord une fois dans le fruit avant de dire : "Froid.."

*C'est donc ça ! Il a juste froid, le bougre !*

Sur ces mots je commence a creuser légèrement le sable et intime au marin de s'allonger dans le petit creux que je viens de créer. J'espere qu'il va se laisser faire pour que je puisse recouvrir son corps de sable afin de le réchauffer. Cela n'est surement pas la meilleure méthode mais dans ces conditions, je n'ai pas franchement le choix.

Le marin commence à paniquer lorsque tu le recouvres de sable.

- Calme toi donc ! J'essaie simplement de te réchauffer, idiot !

Je continue de l'ensevelir jusqu'à ce que sa tête soit la seule chose qui dépasse encore du sol. Il ressemble maintenant à un petit tas insignifiant duquel dépasse une tête. J'espere qu'il pourra se réposer ainsi pour être plus utile par la suite.

A mon tour, je croque dans un fruit pour me restaurer.

Le marin panique totalement, sort du sable et court vers la forêt. Il va désormais falloir le chercher en plus de l'aider. Mais avant ça, tu ferais mieux de retourner voir tes autres compagnons, l'un d'eux se sent un peu faible.

Je me dirige vers mes compagnons d'infortune.

- Qu'est ce qui se passe encore ? Vous avez besoin qu'on s'occupe de vous c'est ca ?

Je rigole interieurement de mon ironie puis regarde la mine déconfite de ses pauvres hommes mutilés. C'est tout de même drôle mais le tableau parait nettement moins gai.
Je monte sur le bateau et inspecte ce qui peut être utilisé afin d'améliorer notre confort puis je me dirige vers la fôret, en quête du fuyard.

Le marin qui semblait n'avoir qu'une éraflure sur la joue commence à être fiévreux. Tes autres compagnons valides, à l'exception de celui qui a la jambe cassée, sont prêts à t'aider. Il y a sur le bateau ce qu'il reste de kit de premier secours, des couvertures, des draps et autres ustensiles que tu peux trouver habituellement sur un bateau, tout n'a pas été emporté ou endommagé par la tempête.

J'empoigne une couverture apparament en bon état sur le bateau ainsi qu'un kit de premier secours. Je passe devant les marins rassemblés puis donne le kit à l'un d'eu, lui intimant d'examiner son compagnon fiévreux.

- Je reviens. Je vais chercher le pauvre gars qui s'est enfoncé dans la fôret.

Sur ces mots, je rentre dans la fôret et me met à la recherche du marin perdu en l'appelant d'une voix aussi rassurante que possible. J'espère le retrouver assez vite pour que je puisse le ramener auprès de ses compagnons.

* Je commence à en avoir ras le bol de cette île merdique ! *

Le marin n'est pas parti bien loin, il s'est assommé en fonçant sur un arbre.
En revenant au campement, le marin à qui tu as confié le kit te dira que son compagnon n'a rien en dehors de cette entaille sur la joue.

* Mais il est vraiment débile ou quoi ? *

Je seccoue la tête de gauche à droite d'un air dépité puis m'avance vers l'homme inconscient. Je le saisis sous les bras puis le tire sur le sable afin de le ramener auprés de ses compagnons. Enfin tous réunis ! Je me permet de souffler et de m'assoir quelques minutes.

Un autre marin m'annonce que son compagnon n'a rien en dehors de son entaille sur la joue : c'est plutot une bonne nouvelle. On pourra bientot repartir de cet endroit hostile ! Je regarde ce qu'il y a dans le kit de soin. Peut-être y aura-t-il quelque chose pour soulager la fièvre du marin écorché. Si c'est le cas je lui administre en lui donnant une couverture et en lui intimant de se reposer. Pour finir, j'enroule le marin un peu pâle dans les couvertures qu'il reste ; cela ne peut pas lui faire de mal.
En prenant un peu de repos, les marins seront déjà plus aptes à m'aider à réparer le mât. Cette tâche promet d'être hardue mais je garde espoir. Rien n'est perdu.

Le kit de premier secours contient des bandages, du fil, des aiguilles, de quoi nettoyer des plaies ou retirer des flèches ou autre objet susceptible de s'être enfoncé dans la chair de quelqu'un. Il n'y a rien à disposition qui puisse faire baisser sa fièvre.
La nuit commence à tomber.